Pitrerie orchestrée par "The asylum" pour profiter de la notoriété de "World invasion : Battle for Los Angeles", ce "Last days of Los Angeles", bien entendu inspiré de faits réels, comme l'annonce fièrement l'affiche (sans commentaire...) aura de quoi réjouir les amateurs de nanar purs et durs mais plongera les autres dans une consternation sans nom.
Le script va laisser un vaisseau extra-terrestre se positionner au dessus de Los Angeles et commencer son œuvre destructrice tandis que la résistance humaine va s'organiser, notamment autour d'un petit groupe de militaires.
D'entrée le métrage va lancer son action avec ces quatre avions de chasse américain qui vont être appelé à se rendre à la rencontre d'un objet volant non identifié ayant franchi l'espace aérien aux abords de Los Angeles pour découvrir un énorme vaisseau spatial qui va stopper les tirs de missiles pour un retour à l'envoyeur mortel tandis que les destructions de masse vont commencer pour une série de séquences d'animation risibles.
Mais l'agression ne s'arrêtera pas là puisque ce sera au tour d'une base arrière de l'armée d'être attaquée (enfin, de vieux hangars pourris et des avions numériques mal incrustés), laissant un général au langage fleuri exhorter ses troupes (enfin, cinq soldats et des bruitages pour essayer de nous faire croire qu'il y a plus de monde), tandis qu'un avion des années quarante va débarquer sur place voir voir son pilote se mêler au minuscule groupe de fuyards, laissant l'intrigue nous apprendre qu'il s'agit en fait d'un pilote porté disparu depuis 1942 alors qu'il pistait un OVNI, le groupe recevant l'ordre d'amener ce pilote dans un lieu sûr du secteur 7.
La suite de l'intrigue sera toute aussi divertissante et constellée de situations ahurissantes (comme l'entrée en scène de cette guerrière maniant le sabre pour se débarrasser des attaques des vaisseaux aliens), mais aussi souriantes (le détournement de l'affaire Roswell) jusqu’à ce final impayable au cœur de vaisseau-mère des extra-terrestres.
Bien évidemment, rien ne sera crédible dans cette histoire certes quelque part assez bien imaginée pour réussir à se démarquer de son modèle en brassant des idées "originales" bienvenues, mais hélas le budget n'aura pas suivi et nous nous retrouverons face à une multitudes d'effets numériques grossiers, plus que flagrants, tandis que les décors plus que minimalistes ne feront pas illusion un seul instant, sans compter qu'aucune scène d'ampleur ne viendra éclairer l’ensemble, le manque de figurants se fera cruellement sentir, notamment lors des séquences se déroulant dans la base aérienne attaquée.
En plus, les dialogues resteront décalés, ce qui les rendra souvent souriants et les personnages seront stéréotypés au possible (telle cette guerrière prenant régulièrement la pose de manière plus qu'avérée), mais tout cela pourra amuser le spectateur habitué des productions de "The asylum" tout en atterrant celui qui mettra pour la première fois les pieds dans l'univers improbable de cette boîte de production sans le sou mais prête à tout pour exploiter le filon des blockbusters à la mode.
L'interprétation est plutôt terne, molle ou surjouée selon les cas, bien dans la tradition des clichés du genre, tandis que la mise en scène du réalisateur est assez dynamique tout en n'arrivant pas à cacher les aléas d'effets spéciaux numériques primaires et dignes des jeux vidéos d'antan.
Donc, ce "Last days of Los Angeles" sera une friandise Z à réserver exclusivement aux amateurs possédant au sens de l'humour au Nième degré !
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