Abdellatif Kechiche, devenu célèbre grâce à L'esquive et La graine et le mulet, avait déjà commencé à se faire connaître avec La faute à Voltaire. Dans ce film, il est question d'immigration mais l'action ne se limite pas à des considérations propres au fait d'avoir des papiers en règle, comme dans d'autres films qui traitent de ce sujet. Non, ici il est aussi question tout simplement de l'intégration avec notre personnage principal, Jallel, qui, après une autorisation provisoire de séjour, tente de vivre à Paris. Il intègre un foyer où le maître mot va être la fraternité. Par ailleurs, il fait diverses rencontres féminines qui vont le marquer, entre une jeune femme déçue en amour et une autre qui ne songe qu'à faire l'amour avec des hommes. Autant de rencontres riches en émotions qui vont être parfois très drôles parfois plus tendues. Cela étant, comme pour nous rappeler à la réalité, le réalisateur termine son œuvre de façon pessimiste (réaliste ?). On constatera que le casting est de qualité avec un Sami Bouajila toujours excellent, accompagné de deux belles et talentueuses actrices, Aure Atika et Elodie Bouchez, cette dernière étant comme souvent en train de jouer une fille perturbée.
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