Lorsqu'on évoque les films de science-fiction ayant pour thème le dernier humain sur Terre, on pense immédiatement à "Je suis une légende" et ses divers remakes (la version avec Charleton Heston, Vincent Price ou plus récement Will Smith). On peut aussi évoquer ses variantes de genres: "28 jours plus tard" pour l'horreur ou le comique avec "Seul two", voir même le début de "Wall-E". Mais qui se souvient du "Monde, la chair et le diable" ? Un étrange titre, pas très évocateur et difficile à retenir. Il traduit pourtant bien la construction du film en 3 parties.
1. Le monde : que Harry Bellafonte découvre seul.
2. La chair : avec l'apparition du deuxième personnage du film, une femme.
3. Le diable: avec l'arrivée du troisième personnage amenant la confusion.
On comprendra donc que le contexte apocalyptique ne sert ici que de prétexte à faire une oeuvre en huit-clos sur les relations à 3 entre un homme blanc, un noir et une femme. Il traite plus de l'intolérence et des instinct primaires de l'être humain que du futur de l'humanité. On devra donc faire abstraction d'un grand nombre d'incohérences de ces rues abandonnées dont on ne nous explique pas grand chose du pourquoi et comment (aucun cadavres, aucune contamination). S'il reste quelques maladresses, comme les incursions assez maladroite de chansons de Belafonte (surement imposés par la production pour ravir les spectateurs attirés par la présence du chanteur) ou des erreurs techniques comme l'éclairage plein jour dans une mine éboulée. Il faut tout de même saluer l'audace du choix de Harry Belafonte: un noir (enfin pas trop quand même) dans un premier rôle, une première pour l'époque ! Mais ces surtout ces plans de New York désert qui fascinent toujours autant !
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