Le réalisateur allemand Uwe Boll ("Rampage", "Postal", "The Last Squad", "Seed") est bien connu pour ses adaptations de jeux vidéo. Ici, il prend pour inspiration le jeu "Bloodrayne", mais en le transposant en Roumanie au XVIIIème siècle.
Pour ce film, le réalisateur a bénéficié d'un budget relativement conséquent, lui permettant d'avoir un casting comprenant pas mal d'acteurs connus et des effets spéciaux plutôt convaincants. Pourtant malgré cela, le film souffre d'une esthétique très téléfilm assez désagréable et les acteurs semblent bien peu impliqués ou à côté de la plaque. En premier lieu, Kristanna Loken ("Terminator 3 : le soulèvement des machines", "King Rising", "Painkiller Jane") dans le rôle de Rayne, qui malgré un physique avantageux et plutôt athlétique, ne convaincra pas vraiment dans ce rôle, manquant notamment du charisme nécessaire pour interpréter une guerrière. Michael Madsen ("Kill Me Again", "Reservoir Dogs", "Kill Bill") et Billy Zane ("Calme blanc", "Sniper", "Titanic") semblent quant à eux simplement là pour encaisser leur chèque. En fait seuls, Ben Kingsley ("Gandhi", "You Kill Me", "Shutter Island") et Michelle Rodríguez ("Fast and Furious", "S.W.A.T.", "Resident Evil") tireront quelque peu leur épingle du jeu. Naturellement, on retrouve Michael Paré ("Eddie and the Cruisers", "Les Rues de feu", "The Philadelphia Experiment"), l’acteur fétiche du cinéaste au niveau du casting et on notera la présence de Géraldine Chaplin ("Le Docteur Jivago", "Cria Cuervos"), Udo Kier ("Chair pour Frankenstein", "Du sang pour Dracula") et Meat Loaf ("The Rocky Horror Show"). Avec une telle distribution, on aurait dû se régaler, mais non... Boll privilégie ici l'action au film de vampire pur et offrira à la fois un spectacle gore et sexy (à ce niveau, la jolie Kristanna Loken tient parfaitement son rôle avec une poitrine plutôt généreuse...). Les maquillages des vampires sont plutôt probants et niveau hémoglobine, on n'est pas en reste, les décors sont très beaux, mais tout cela ne sera pas suffisant pour faire de ce premier volet des aventures de Rayne, la Damphyr (être mi-humaine, mi-vampire), un spectacle inoubliable ou vraiment satisfaisant... Dommage !
On reste définitivement sur notre faim avec ce "Bloodrayne", qui ne redorera malheureusement pas l'image du réalisateur allemand, ô combien critiqué, souvent injustement...
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