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Premier volet de la trilogie consacrée à la vengeance, avant Lady Vengeance et Old Boy, Park-Chan-wook réalisait ce film talentueux. La crise frappe une usine de sidérurgie qui licencie ses ouvriers. Un employé sourd-muet et son amie anarchiste décident d'enlever la fille du patron. L'opération tourne mal et enclenche une infernale spirale de violence. Dans des décors étranges, les têtes éclatent sous les coups des battes de base-ball, les corps sont ouverts à vif ou tressautent sous des décharges électriques, les entrailles sont fouillées dans des bruis de courges écrabouillées... Tour à tour tueurs et victimes les personnages sont avant tout des pauvres gens qui ont perdu leur humanité. Ainsi Song-Kang-ho, l'un des meilleurs acteurs coréens, parvient-il à rendre émouvant son personnage de tortionnaire aveuglé de douleur. Il n'y a ni bonheur ni soulagement dans la vengeance, juste un accomplissement mécanique.
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