CRITIQUE DVD

The Asylum, le très prolifique studio américain de série B, habitué aux mockbuster est devenu en l'espace de quelques années un incontournable du cinéma bis, dont la renommée ne cesse de croître. Au programme : des films « comme les grands », mais tourné avec des budgets inférieurs. La recette fonctionne presque à chaque fois, mais avec "Allan Quatermain et le temple perdu", mauvaise pioche.

En 2008, alors que le cinéma nous offre le 4e opus d'Indiana Jones, The Asylum se dépêche de répliquer avec cet ersatz de film d'aventure et fabrique en un temps record cet Allan Quatermain.

Pour mener à bien ce projet, The Asylum a voulu faire les choses en grand et a emporté son équipe de tournage en Afrique du Sud, près de Johannesburg. L'intention est louable, les décors naturels sont en effet très beaux mais hélas, cela ne suffit pas. Tourné avec un budget ridiculement petit, estimé à 50 000 $, impossible de faire illusion, surtout pour ce genre de film, ou l'on est en droit à s'attendre à de nombreuses péripéties.
Si le studio a dégoté des vraies gueules pour l'interprétation de certains personnages secondaires (ce qui est appréciable), les acteurs principaux sont hélas un peu trop lisses.

Après un pré-générique maladroit mais néanmoins prometteur, le film s’enlise. Si le film essaye d'user de tout les codes du genre (certaines situations, gimmicks, postures, style vestimentaire, musique dans le ton etc.), la réalisation paresseuse gâche ses bonnes intentions.
"Allan Quatermain et le temps perdu" est certes dépaysant, L'Afrique du Sud est belle, la figuration locale fait ce qu'on lui demande, mais hélas ce bel enrobage ne nous fait pas oublier qu'il ne reste plus grand chose pour l'histoire et donc pour l'action. Le film est en effet relativement bavard et l’absence quasi total de scènes d'actions est un comble pour ce genre de film. In-extremis, le film veut nous offrir un final grandiose, mais nous restons sur notre faim.

En 2008, The Asylum a produit et distribué 15 films. Allan Quatermain était un beau projet sur le papier, mais pas assez ambitieux. Ce film aurait mérité une production plus importante. Dommage.

L'image au format 1.77 est de belle facture et la photographie du film est tout à fait convaincante.
Un beau travail de ce côté.

L'un des défauts les plus marquants de cette édition est la version française. On a rarement vu une VF aussi mauvaise.

Nul doute qu'avec une VF de qualité, j'aurai mit un point de plus au film.

Quel gâchis. Seules les voix et quelques bruitages ça et là ont été doublés. La plupart des pas, gestes, mouvements etc. n'ont pas été bruités, ce qui est assez dérangeant et surtout très agaçant.

Voilà une pratique un peu scandaleuse.

Une VF au rabais donc qui ne nous aide absolument pas à entrer dans l'histoire, mais qui, au contraire accentue encore un peu plus les défauts du film. On avait pas besoin de ça.

Le DVD s'ouvre sur un menu fixe avec incrustation animée proposant le film, les chapitres et un film annonce en VOST en guise de bonus.

Comme tout le temps, les affiches des films The Asylum sont très réussies. Ici, tout y est dans un joli patchwork. Dans l'absolu, en effet, tout y est, mais en vérité, cela est un peu trompeur.

La jaquette indique la mention « inédit en DVD » … étrange indication, dans la mesure ou tout les films Asylum sont inédits.

La jaquette est elle aussi bien conçue. Mais ne vous fiez pas aux mots. Nous pouvons lire par exemple : « spectacle bondissant mené à train d'enfer »

La sérigraphie qui reprend le visuel de l'affiche est de qualité correcte. Les mentions légales sont un brin épaisses, mais se fondent assez bien. Le rond central est imprimé.

Le film est par ailleurs livré dans un fourreau en carton mat.

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