Chef opérateur fidèle de Guillaume Canet, Christophe Offenstein réalise ici son premier film. Un film de famille, il réunit les fidèles du clan Canet et Cluzet devenu l'acteur français le plus bankable depuis "Intouchables". Le film tourné en pleine mer sans aucun plan en studio va être avant tout un vrai défi technique. Comment réunir une équipe de tournage de 18 personnes sur un bateau prévu pour être piloté seul. Le DCNS, bateau emblématique du film, est un vrai bateau de course ayant fait le Vendée Globe 3 ans avant le tournage. Dépassé technologiquement pour pouvoir prétendre à nouveau au titre, Gaumont rachète le bateau pour les besoins du tournage offrant à l'armé française (DCNS étant sa branche navale), une publicité inespérée alors même que la firme ne participe plus aux courses de bateaux. Entièrement repeint et réaménagé pour le rendre plus photogénique (surtout l'intérieur qui n'a rien a voir avec ceux, très spartiate, des vrai bateaux de course), le bateau va faire peau neuve. Offenstein obtient de belle images inédites et impressionnantes de l'océan au cinéma. Mais ça ne suffira pas à faire du film un succès. François Cluzet tiens bien la barre du film, mais le casting des seconds rôles pêche (le speaker TV ou le directeur de course) et soudain, on est dans un téléfilm français. On peut aussi reprocher au film de ne pas avoir d'introduction. Quand le film commence, la course bat déjà son plein et le spectateur est perdu dans tous ces personnages pendant une bonne demi heure. Enfin il faut déplorer une musique de film atroce et déjà démodé dès la sortie du film qui elle aussi relève plus du téléfilm que d'un grand compositeur que la film aurait mérité.
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