La lettre du Kremlin est un film d'espionnage très très noir. Pas de héros dans ce monde-là, pas d'idéal ou de liberté à défendre contre le péril rouge, mais de toutes parts, l'appât du gain, l'individualisme, l'absence de limites. Et lorsqu'on a plongé dans ces eaux troubles où tous les repères sont abolis, où personne n'est vraiment ce qu'il dit être, on n'en sort plus jamais, comme le démontre la fin cruelle du film. Le réalisateur, John Huston, s'est réservé le rôle d'un vieil amiral désabusé. Ce film est loin d'être son meilleur film.
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