Le monde de Tinto Brass est un monde peuplé de jolies filles sexuellement libérées ne demandant qu'à vous satisfaire... Mais ne rêvez pas! Ce monde malheureusement n'existe pas! Ce n’est juste qu’un fantasme de vieux pervers mis en images...
Réalisé dans la foulée de la sortie de "Monella", "Tra(sgre)dire" (titre faisant apparaître les mots « tradire » voulant dire trahir et « trasgredire » qui veut dire transgresser) suit à peu de choses près, le scénario de ce dernier, mais en transposant l'histoire dans un contexte différent et de nos jours. En effet, on suit ici les aventures londoniennes de Carla, une splendide vénitienne libertine dont le petit ami, Matteo, resté en Italie, est hyper jaloux... Bon, il faut avouer qu'avec une nénette pareille, cela peut se comprendre! D'une part elle est très jolie, mais en plus elle a le feu aux fesses et se balade quasiment tout le temps sans porter de culotte! Du coup, il faut se mettre à la place du pauvre gars quand même! Pour incarner, la magnifique Carla, Tinto Brass ("Salon Kitty", "Caligula", "La clef", "Miranda", "Monamour") a fait appel à Yuliya Mayarchuk ("Go Go Tales"), un mannequin d'origine ukrainienne qui de toutes évidences n'a absolument aucune pudeur et se baladera même à poil durant quasiment tout le film sans le moindre complexe (D'ailleurs pourquoi en aurait-elle?), ni la moindre gêne! Si la jeune femme n'aura pas le charme latin des précédentes starlettes du cinéaste érotomane italien, elle ne nous laissera toutefois pas indifférent. Il faut bien admettre qu'il serait difficile de ne pas craquer devant le joli brin de femme à la plastique irréprochable et au charmant minois! A ses côtés, on retrouve Francesca Nunzi ("Matilde", "Ma prof est une bombe", "Ex"), qui interprétait le rôle de la prostituée dans "Monella" et qui ici joue le rôle de Moira, une jeune femme tenant une agence immobilière et fortement attirée par l'aguicheuse Carla. Face à ces demoiselles, quelques mâles bien membrés (Euh oui, alors là on n'en sera pas vraiment sûr, puisque pour ceux qui l'ignorerait, les phallus de ces messieurs sont en fait factices! Bien imités certes, mais factices tout de même!), parmi lesquels on reconnaîtra Max Parodi ("Monella", "Senso '45", "Fallo!", "Monamour"), l'acteur fétiche du réalisateur. Les rôles de Matteo, le petit ami jaloux et de Bernard, l'ancien amant français de Carla, sont quant à eux tenus respectivement par Jarno Berardi et Mauro Lorenz, deux acteurs inconnus, mais plutôt beaux gosses ayant tous deux joués précédemment dans deux segments de "Tinto Brass Presents Erotic Short Stories: Part 4 - Improper Liaisons". Et puis, bien entendu, Tinto Brass s'est comme souvent réservé un petit rôle, ici celui d'un photographe particulièrement pervers... On retrouve autrement le style habituel du réalisateur, avec notamment sa façon de cadrer sans pudeur les derrières de ses actrices tout en les mettant particulièrement en valeur, son obsession également pour les bidets, ses choix de couleurs, son attirance pour la sodomie et ses thèmes récurrents comme celui de la jalousie source de libido pour le mâle en souffrance et lez plus souvent cocu...
Sans être un grand Tinto Brass, "Transgressing" reste tout de même un film érotique particulièrement osé (même si l'édition proposée par Bach films est malheureusement une version censurée!) et très plaisant à regarder grâce notamment aux atouts indiscutables de son actrice principale. Une véritable ode au libertinage!
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