Mis en scène en 1989 par Jean-Pierre Mocky, Divine enfant est sans nul doute un des films les plus atypiques dans sa filmographie.
En effet, mettant de côté son côté habituellement franc-tireur, Mocky livre un film assez "mignon", où il joue le rôle d'Aurélien, un homme qui va aider une petite fille de 6 ans à s'échapper d'un orphelinat avec son petit chien. Si le film donne un peu l'impression de tourner en rond, il n'en demeure pas moins vrai que Mocky distille une émotion vraie, avec cette quête éperdue d'un monde meilleur. D'ailleurs, à sa façon Aurélien recrée une cellule familiale. Mais avant d'en arriver là, les embûches sont nombreuses pour parvenir à être libre.
Si l'émotion est bien présente, Mocky ne peut pas s'empêcher de jouer la carte de l'humour, avec de curieux personnages qui peuplent l'environnement de ce film, à l'image du policier qui parle de lui à la troisième personne du singulier ou encore de la "folle", échappée d'un asile psychiatrique, qui n'arrête pas de rigoler.
Si la distribution est tout à fait au niveau, on retiendra évidemment la prestation de Mocky. Mais plus encore, on notera le jeu très naturel de la très jeune Laura Martel, qui apporte un vent de fraicheur à ce film.
Si Divine enfant est une oeuvre mineure dans la filmographie de Mocky, elle n'en reste pas moins agréable à regarder. Surtout que pour une fois, ce film de Mocky peut être vu par toute la famille.
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