A New York, Ian, un scientifique, s’est spécialisé dans l’étude de l’œil. Il est persuadé que l’œil humain est l’aboutissement d’une évolution et recherche le gène à l’origine de la vision pour établir sa théorie, ce qui lui permettrait de réfuter le bien-fondé de toute religion. Karen, une étudiante vient l’aider dans ses recherches. Et, pendant la nuit de Halloween, le hasard lui fait rencontrer Sofi dont les yeux le fascinent.
I Origins, le deuxième long métrage de Mike Cahill, partage quelques points communs évidents avec Another Earth. On reste dans l’univers de la science fiction, mais sans super-héros, sans effets spéciaux, la priorité est donnée aux questions métaphysiques. On y retrouve Britt Marling, interprète principale du premier film.
Ian est un scientifique, agnostique convaincu : toute théorie doit, pour devenir une vérité, être soutenue par des faits. La découverte du gène à l’origine de la vision est l’élément primordial qui pourrait lui permettre d’établir une évolution, en partant de l’organe sensoriel le plus rudimentaire, une cellule photosensible chez un ver de terre, pour aboutir à l’œil humain, le plus sophistiqué, dont l’iris est propre à chaque individu, comme ses empreintes digitales : impossible de trouver deux iris semblables.
Et pourtant, la découverte dans une immense banque de données d’une fillette en Inde dont l’iris est en tout point semblable à celui de Sofi ébranle les certitudes de Ian.
Le spectateur retrouve dans cette histoire, un peu le climat qui caractérise Another Earth avec la même question posée : n’existe-t-il pas, cachée derrière les apparences, au-delà des connaissances établies par la science, une autre réalité ?
I Origins met en regard science et spiritualité, sans chercher à faire pencher la balance vers l’une ou vers l’autre. La fin très ouverte du film se borne à instiller le doute.
La forme se distingue par la qualité de la photographie, de la bande musicale, composée à nouveau, par Phil Mossman, et de la distribution : Michael Pitt, Britt Marling et d’Astrid Bergès-Frisbey, troublante de beauté.
Un scénario original mis en valeur par une excellente distribution mais une édition sans bonus digne de ce nom !
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