Le film se déroule dans un asile psychiatrique et met en scène une jeune patiente interprétée par Jean Seberg dans le rôle de Lilith et Warren Beatty, Vincent, qui vient de trouver un emploi dans l'établissement. Lilith est à la fois une victime et une prédatrice. Une martyre de l'amour qui ne sait se protéger des feux de la passion, et une séductrice. Elle s'est créé un univers parallèle qui ignore les tabous et où tout contact humain est érotisé. Telle une prêtresse païenne, elle n'appartient à personne car elle se doit à quiconque la vénère. Elle prend dans ses rets tous ceux qui passent à sa portée, les innocents comme les dépravés, les enfants auxquels elle susurre des mots qui nous sont imperceptibles, comme la lesbienne avec laquelle elle s'affiche pour provoquer Vincent. Le réalisateur nous incite à suspendre tout jugement. C'est avec pudeur qu'il cadre la masturbation de Lilith tandis qu'elle parle du "feu" qui lui brûle le sang. Jean Seberg habite son rôle et écrase quelque peu Warren Beatty.
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