Les aventuriers de l'arche perdue
George Lucas a bien réussit a donner ses lettres de noblesses aux films de science-fiction; alors pourquoi pas les films d'aventures ? Ce premier épisode d'Indiana Jones est né d'une envie de revoir sur les écrans les films d'aventures exotiques de série B qui fleurissaient dans les années 30 à 50. Des histoires rocambolesques avec des poursuites dans des lieux inexplorés et mystérieux. Lucas fait appelle à Spielberg pour mettre en scène son idée. Le duo qui va en faire un jackpot commercial et une franchise qui ne se tarie jamais. Ce premier épisode se base sur la bible et ses interprétations qui est une intarissable source permettant souvent de justifier l'impensable en citant un obscure passage du livre sacré. De toute façon le but ici n'est pas d'être crédible, c'est surtout d'avoir du fun, de l'action et du rire. Indiana Jones est vraiment l'incarnation du pop corn movie.
Le temple maudit
Le succès planétaire du premier film va appeler forcément à ce deuxième volet de la saga Indiana Jones, toujours mené à un rythme d'enfer par Steven Spielberg et George Lucas. Ce deuxième épisode a été écrit à partir des idées non exploités du premier épisode. Plus tiré par les cheveux que le premier film (la poursuite en wagonnet), cet épisode s'approche plus de l'esprit des comics de l'époque et peut faire penser à Tintin entre autres... L'effet de surprise ici ne marche plus, mais le film reprend a peu près le même canevas (autre fille, autre continent, autre phobie, etc...) et c'est toujours aussi fun.
La dernière croisade
Troisième épisode de la saga Indiana Jones. Ce volet devait initialement se dérouler dans un château hanté, mais Spielberg qui venait de produire "Poltergheist" ne voulait pas répéter le sujet. Le sujet du Graal fut donc pris en remplacement. Cette épisode n'est pas vraiment innovent, la franchise "Indiana Jones" est désormais bien rodée avec ses codes et ses références que Spielberg et Lucas se contentent de décliner. Le retour en Egypte permet ici de faire des clins d'oeil au premier film et il faut souligné une belle inventivité dans les énigmes d'accès au Graal. Enfin l'arrivée de Sean Connery dans le rôle du père d'Indy donne un film qui y gagne en humour et qui est le plus drôle de la franchise. Coté négatif, le film date de 1989 et la révolution numérique n'a pas encore eu lieu et certain trucages et mat painting sont de moins bonne factures que sur le films précédents.
Le royaume du crâne de cristal
Cette séquel tardive d'Indiana Jones doit son existence à la ténacité des fans qui n'ont cessés de réclamer une suite à la trilogie initiale. Après 10 années de refus catégorique et l'échec de l'adaptation TV du "jeune" Indy, le duo Spielberg-Lucas a fini doucement par se laisser convaincre. Tout doucement, car entre l'éventualité de faire une suite et sa concrétisation, il va se passer presque une deuxième décennie, durant laquelle le tournage d'Indiana Jones 4 aura été une arlésienne éternellement repoussée. Mainte scénarios auront circulé (dont un de Frank Darabont) et les fans s'inquiétèrent de l'age vieillissant d'Harrison Ford.
C'est finalement 19 ans après le dernier épisode, qu'on pourra enfin retourner au cinéma voir un nouvel épisode d'Indiana Jones.
Tout comme avec la franchise "Star Wars", la trop longue attente va générer beaucoup de déceptions auprès des fans. Après un introduction ressuscitant le mythe auprès des fans en réinjectant tout les codes de la franchise, le scénario s'oriente vers l'Amérique antique des aztèques. Pyramides, rites mystiques, mystères légendaires, tout semble réunit pour faire un bon come back. Et pourtant ça ne marche pas.
Car il est évident que ce scénario a été écrit dans un bureau confortable aux USA avec quelques livres de bibliothèque sur la civilisation maya sur le coin de la table et une méconnaissance totale du terrain de la jungle. Lorsqu'il a fallut mettre en scène la phrase "poursuite en voiture à travers la jungle", personne ne semble avoir eu la clairvoyance de dire que c'était une idée stupide et irréaliste. Et quand cette séquence a été filmé en studio sur fond vert, personne ne remet en doute que l'on puisse rouler à fond la caisse dans une forêt primaire sur un sol aussi lisse qu'un tarmac d'aérodrome. Portant à bien y regarder, ce genre d'aberrations sont légions dans la franchise, (Indy qui fait tomber un colosse de pierre dans le premier film, le saut en canoë gonflable depuis un avion ou la poursuite en wagonnets dans le temple maudit, ou la poursuite en tank dans la dernière croisade). Mais cela était toujours resté à dose modéré. Ici, c'est l'outrance qui finit par nuire au film. Car l'arrivée des effets spéciaux numériques permet la réalisations de délires scénaristiques que l'on aurait bien vite abandonnée autrefois. Ainsi les transformations et mécanismes de l'architecture aztèque défient ici les lois de la gravité, juste parce que c'est possible en image de synthèse. S'il faut donc retenir une leçon de cet échec c'est que si les effets spéciaux peuvent tout faire, il ne faut pas en abuser.
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