Jaquette H.R.
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Titre
:
Qui veut la peau de Roger Rabbit ? - Edition collector / 2 DVD
Version :
Française
Auteur de la critique :
Gaulhenrix
Date de la critique :
16/04/2003
Cette critique a été
visitée
1323 fois.
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Editeur : Touchstone Année de sortie au cinéma : 1988 Date de sortie du DVD : 04/04/2003 Durée du film : 99 minutes
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Résumé :
1947, Hollywood. Les grandes vedettes du cinéma partagent l'affiche avec les Toons, personnages animés. Roger Rabbit, la vedette la plus populaire des Toons, est amoureux transi de sa sublime femme Jessica, et son amour l'empêche de travailler correctement. Le patron des Studios pour lequel il est engagé, tente de le ramener sur le droit chemin et engage un détective privé pour lui prouver que sa femme le trompe. Des photos compromettantes sont prises et le présumé amant est retrouvé assassiné. Roger Rabbit est accusé du meurtre et recherché par l'ignoble juge Demort.
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Avis
Artistique |
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Avis
sur le film : |
(8/10) |
Les puristes de la langue noteront d’abord l’absence de point d’interrogation. D’où le désarroi du lecteur : le titre-question de 1988 est-il devenu simple fin de phrase ?! Autre interrogation tout aussi cruciale : pourquoi avoir (légèrement) censuré les deux ou trois allusions coquines (cachez ce doigt que je ne saurais voir !) de la version sortie en salle à l’époque ?
Mais quittons le domaine du doute humoristique pour celui, plus gratifiant, des certitudes. Il est évident que revoir cette étonnante réalisation provoque le même plaisir jubilatoire qu’il y a quinze ans devant la rencontre, très improbable a priori, de l’univers des films noirs des années quarante et du monde des dessins animés. Personnages de papier et personnages réels plongés dans le même délire et associés pour le meilleur et le pire d’une enquête capitale : Roger Rabbit, célèbre vedette, veut en effet savoir si sa splendide femme, Jessica, le trompe ; son producteur désigne le « Privé » Eddie Valiant pour mener une enquête qui va nous conduire, comme les personnages, de surprise en surprise.
Un film réussi qui fascine encore en 2003 et révèle le projet original de Zemeckis : s’amuser à expérimenter toute la magie du cinéma en faisant se mêler deux créatures cinématographiques mythiques mais jusque-là étrangères l’une à l’autre : le personnage de BD (fiction dessinée) et le détective de série noire (fiction réaliste).
Il est vrai que cette expérimentation sur le cinéma succède à une première tentative – dans « Le Retour vers le Futur » (1985) – concernant alors le temps et (je ne résiste pas au plaisir de la citation !) « le continuum spatio-temporel » qu’il s’agissait de briser pour faire se rencontrer présent, passé et futur en un même récit mêlant, déjà, univers de BD et réalisme pour notre plus grand plaisir.
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