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CRITIQUE DVD : LE JOUR OU LA TERRE S'ARRETA



Titre : Le jour où la terre s'arrêta

Version : Française
Auteur de la critique : Gaulhenrix
Date de la critique : 23/06/2003

Cette critique a été visitée 226 fois. Aide
Le taux de satisfaction est 54%
11 vote(s) Aide

 

Editeur : Fox Pathé Europa
Année de sortie au cinéma : 1951
Date de sortie du DVD : 28/05/2003
Durée du film : 88 minutes


Résumé : La Terre est le théâtre d'un événement sans précédent : une soucoupe volante se pose dans un parc public de Washington. L'armée cerne aussitôt l'engin. Ses occupants sont au nombre de deux : Klaatu, un homme semblable aux Terriens, et Gort, un robot aux dimensions colossales

 
Avis Artistique
Avis sur le film :   (8.5/10)

Avant même d’analyser ce film de science-fiction de 1951 dû à Robert Wise, il faut préciser combien il influença toute une génération de cinéastes de talent. Que ce soit George Lucas qui dans sa trilogie de « La guerre des étoiles » (1977) utilise trois des noms de personnages du film de Wise (Klaatu, Baradu et Niko) ; ou Steven Spielberg dont le « E. T. » (1982) reprend le discours humaniste ; ou encore John Carpenter qui utilise le même schéma narratif avec « Starman » (1985) –cf. l’analyse sur DVDPC- et délivre un message identique.

« Le jour où la Terre s’arrêta » frappa les esprits car il utilise le genre de la science-fiction pour traiter du contexte socio-politique de l’époque. Contexte historique, d’abord, avec la guerre froide entre les Etats-Unis et l’URSS sur fond d’utilisation des armes nucléaires. Contexte social, ensuite, puisque l’Amérique connaît alors la chasse aux sorcières dirigée par le sénateur MacCarthy qui traque tous ceux qui sont soupçonnés d’être communistes ou sympathisants. Or, le film imagine un extra-terrestre, Klaatu (Michael Rennie), qui atterrit à bord de sa soucoupe et entend convaincre les hommes des dangers de l’utilisation des armes atomiques. Ce message pacifiste est mal perçu par les militaristes en tous genres qui vont s’ingénier à le combattre.

Le premier intérêt du film est de montrer un extra-terrestre au visage absolument impassible, hermétique à toute émotion, voire indifférent (sinon à la fin du film…) - comme s’il incarnait la Raison même, pure et froide, débarrassée de toute affectivité - et de l’opposer aux réactions humaines, souvent irrationnelles, toujours entachées de mouvements passionnels (préjugés, méfiance, agressivité, égoïsme, etc.) qui finissent par altérer le jugement. De ce contraste entre Klaatu et les Terriens naît, chez le spectateur, le sentiment que rien ne sera simple : le film ménage ainsi un suspens d’une rare intensité car il vise à nous faire nous interroger sur nous-même et à remettre en question notre prétendue capacité à dominer nos passions.
Un second intérêt du film est de présenter Klaatu comme une sorte d’ « Elu » de l’Univers dont la venue sur la Terre a pour but d’orienter vers le Bien une Humanité incapable d’Amour, de Raison et de Justice. Bref, le spectateur ne s’empêcher de faire le rapprochement évident avec le Christ et de se demander – autre ressort du suspens – si le destin de Klaatu sera identique ou si sa mission réussira.
Les deux premiers centres d’intérêt se combinent, enfin, pour faire de « Le Jour où la Terre s’arrêta » un film de science-fiction peu ordinaire dans la mesure où il alterne – en une combinaison judicieuse – les codes du genre (trucages et effets, même peu nombreux, qui « dépaysent et évadent » le spectateur vers un futur qui est aussi le présent, et un réalisme cru qui fait froid dans le dos et pousse à la réflexion personnelle : sommes-nous capables de raison ? Si le Christ revenait, serait-il de nouveau crucifié ? L’humanité a-t-elle un avenir ?
Si l’on ajoute que la réalisation est à la fois sobre et efficace (à deux reprises, une succession rapide de plans brefs suffit à montrer l’enchaînement brutal de conséquences dramatiques), on comprend aisément que ce film estimable est à découvrir et à apprécier malgré son grand âge !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2/3) Avis sur le son :   (1.5/3)

L’image est issue d’un nouveau master et présente un sans faute tout en proposant de bons contrastes.

Le DVD propose un son stéreo en VO et une VF mono. Il faut privilégier la VO plus dynamique malgré les sous-titres jaunes peu agréables.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (2.5/3) Avis sur les visuels :   (1/1)

Est proposé un commentaire audio de Robert Wise sous forme d’interview avec Nicholas Meyer le réalisateur de l’excellent « C’était demain » en VOST. On trouve également un documentaire – très intéressant – sur le travail de restauration de la copie (comparaison entre « avant » et « après » la remasterisation). Enfin, des archives d’actualité Movietone permettent de revivre le climat socio-politique de l’époque et donne au film tout un arrière-plan qui favorise ainsi sa compréhension.

La jaquette est une belle réussite. Sur fond d’espace bleuté, une demi-sphère (la Terre) au-dessus de laquelle est figuré un Etre stylisé cependant qu’une croix lumineuse semble dessinée et relie l’Etre et la sphère. Plutôt que de reprendre l’affiche originale, l’éditeur a fait le choix estimable d’une recréation à partir du sens du film. Félicitations !


Note finale :

  (15.5/20)


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Informations complémentaires :
- voir les différences entre ce DVD et l'édition belge

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