Vous n'en rêviez pas ?
Mais alors, pas du tout ?
Tant pis, ils l'ont fait quand même...
Car les producteurs ne reculent devant rien pour exploiter le filon de la bêtise crasse afin d'exploiter la mode particulièrement salasse du film où il y a "plein de bagnoles kités tuning qui déchirent graves leurs mères." Cette même mode déjà responsable du triste 60 secondes chrono risque de faire encore souffrir pas mal de cinéphiles... Et c'est peu dire que Fast and furious ferait passer la saga Taxi pour du cinéma Art et Essai. Le plus dramatique résidant peut être dans la capacité qu'a Rob cohen de parfaitement surestimer ses talents de metteur en scène. Et il faut à Fast and furious toute un atiraille High-Tech pour tenter de dissimuler son statut de téléfilm amélioré (une image de synthèse par ci par là). Au final, il reste tout juste 3 ou 4 plans sympas pour faire une bonne bande annonce.
Côté "scénario", il s'agit d'un pompage scandaleux de Point break avec flic infiltré et criminel charismatique (Vin Diesel, seul bon point du film) qui a bien sur l'air beaucoup plus sympa que ne le dit son dossier. Péché mortel pour un film d'action : Fast and Furious manque cruellement de rythme. Pour masquer cette faiblesse horripilante, les instigateurs de ce sombre produit de série ont cru bon de plaquer un BO infâme et assourdissante afin de tenter un peu plus de nous abrutir. La plupart du temps, ils réussissent. On n'en ressort fâché et fatigué, un rien consterné par ce sous-cinéma abrutissant et même pas drôle.
Mais rassurez-vous : le second opus est bien pire. Tout est possible...
|