CRITIQUE DVD

Adepte d'un cinéma militant qu'il affectionne tant, John Carpenter signe avec New York 1997 un faux produit de divertissement qui cache une réflexion intéressante sur le devenir de la société quand la démocratie cède le pas à un système ultra-sécuritaire menant au fascisme. Le film a certes un peu vieilli (rien que le titre peu faire sourire) surtout dans son traitement des effets spéciaux. En effet, certaines maquettes sont aujourd'hui un peu embarassantes. Mais ce n'est pas mentir que d'affirmer que les thématiques, elles, sont bien contemporaines.

Efficace, filmé dans un scope souvent sublime dans des décors surprenants, rythmé par un BO mémorable, New York 1997 fait encore son effet. On reste toujours aussi sensible à l'ambiance apocalyptique de l'oeuvre tout en se délectant des quelques coups portés à la bannière étoilée (le président des USA est constamment ridicule ou humilié).

Sous ces airs de SF d'anticipation, Carpenter signe un western urbain contemporain et donne naissance à un héros de cinéma : Snake Plissken. Call me Snake !

Une remastaurisation bienvenue qui nous permet de découvrir le film sous jour un nouveau. Les scènes de nuit (80 % du film) sont désormais belles et lisibles. La définition est pointue et on note très peu de défauts. Un résultat qui enterre le collector Zone 1.
2.35 cinémascope et 16/9.

Remixages 5.1 tout à fait appréciables en VO comme en VF. Au programme : une mise en avant de la musique, des dialogues parfaitement lisibles et quelques effets très bien sentis. A noter que le doublage reste inchanger sur la VF (ouf !). Les puristes seront également contents car on trouve les versions monos d'origines.

Du très bon travail.

Les bonus sont conventionnels et un peu courts. Toutefois, on trouve un documentaire assez passionnant "Carpenter vu par..." où de grands réalisateurs de SF (réal de Cube, de La secte sans nom...) expliquent leur admiration pour Carpenter et l'influence que ce dernier a eu sur leurs carrières cinématographiques. Un court docu sur le film puis des bandes annonces et filmographies. A noter, une initiative intéressante de Studio canal qui a intégré un morceau de la BO sur un deuxième disque.

Reste un regret de taille : Où est passé le commentaire audiio de Carpenter présent sur le Zone 1. Un manquement qui fait fatalement chuter la note !

Un packaging de toute beauté qui donne tout de suite envie d'acheter ! Les sérigraphies sont superbes, l'ensemble très esthétique. On trouve également un livret instructive de 90 pages très bien relié et qui fait forte impression en ouvrant le coffret. Malgré l'abscence du commentaire audio, voilà une édition de grande qualité.
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