|
|
Titre
:
La légende de Bagger Vance
Version :
Française
Auteur de la critique :
Gaulhenrix
Date de la critique :
07/08/2003
Cette critique a été
visitée
1467 fois.
|
Editeur : 20th Century Fox Année de sortie au cinéma : 2000 Date de sortie du DVD : 05/12/2001 Durée du film : 121 minutes Acteurs: Matt Damon Charlize Theron
|
|
|
|
Résumé :
Avant la guerre de 14, tout souriait à Junuh ; jeune prodige du golf, il était fiancé à la plus riche et jolie fille de Savannah. Après plusieurs années au front, il n'est plus que l'ombre de lui-même et il est persuadé d'avoir tout perdu : son âme, ses désirs, et même le secret du swing qui faisait sa réputation de champion. Un jour, un certain Bagger Vance, un caddie providentiel et mystérieux, va débarquer dans sa vie et plus rien ne sera jamais pareil...
|
|
|
|
Avis
Artistique |
|
Avis
sur le film : |
(7/10) |
Il est un thème récurrent – le mysticisme – et une tradition culturelle – le sport comme école de la vie – dont le cinéma américain est friand. « La légende de Bagger Vance » reprend ce double héritage et Robert Redford lui ajoute son goût profond pour la nature qui se retrouve dans les films qu’il a déjà réalisés.
La guerre de 1914 brise net la carrière prometteuse d’un joueur de golf, Junnuth (Matt Damon), et sa liaison avec Adele (Charlize Théron). Le hasard, sous les traits d’un jeune garçon et d’un caddie particulier, Bagger Vance (Will Smith), lui offre une chance de rattraper le temps perdu.
Robert Redford ne dédaigne pas les bons sentiments et nous offre l’histoire édifiante de la rédemption d’un homme. Il situe géographiquement son film dans le Sud, à Savannah. Mais n’oublie pas la dimension historique (c’est la crise de 1929) et ses conséquences sociales dramatiques (perte d’emploi et reconversion en forme de déchéance). On y évoque aussi la vie des Noirs, approchés par les « petits Blancs » (cf. la jeunesse de Elvis Presley). On y voit surtout des Sudistes manifester leur soif de revanche sur ces Yankees du Nord, qui va s’exprimer lors d’un tournoi de golf qui occupe l’essentiel du film.
Certes, le film prend son temps mais ne lasse à aucun moment le spectateur. On songe bien évidemment au film de Barry Levinson, « Le Meilleur », (cf. l’analyse sur DVDPC) dans lequel Redford était acteur. On y retrouve en effet le même thème du rachat et ce sentiment d’une « présence » qui guide les pas du héros dans la vie. Il faut aussi signaler que Redford fait de Junnuth une sorte de porte-parole des gens de Savannah et insiste sur le retentissement collectif de ses actes auxquels ils s’identifient. Le propos qui s’en dégage est clair : l’individu se réalise lorsque ses aspirations les plus personnelles épousent celles de tous en une sorte d’influence réciproque qui fait penser aux grands films américains (ceux d’un Frank Capra, par exemple). Mais cette ascension, de la déchéance à la conquête de soi, ne va pas sans difficultés pour Junnuth : le héros passe par des épreuves et doit surmonter un condensé des défauts humains (indécision, doute, espoir, suffisance, revers, etc.) dont il convient de triompher pour atteindre son objectif et se réaliser pleinement. Bagger Vance incarne cet « esprit » qui joue le rôle d’un « ange gardien » providentiel pour Junnuth, qui apparaît puis disparaît lorsque sa mission est accomplie. On remarquera d’ailleurs que le film – bâti sur le récit en forme de retour en arrière que fait le jeune garçon – s’ouvre et se ferme sur un vieil homme (Jack Lemmon) qui représente le jeune garçon du film. La scène finale montre, dans un couchant splendide, Bagger Vance appelant à lui le jeune garçon devenu vieillard.
Un film sensible et généreux qui nous parle simplement des choses essentielles de la vie et qui ne peut s’apprécier que si l’on a conservé en soi une part d’innocence de l’enfance.
|
|
|
Avis
Technique |
|
Avis
sur l'image : |
(3/3) |
|
Avis
sur le son : |
(2.5/3) |
Une photographie de rêve (on ne peut manquer de se souvenir que Robert Redford se destinait à la peinture) : paysages ou décors intérieurs, jour ou nuit, tout est prétexte à nous offrir de beaux cadrages, de magnifiques couleurs et des contrastes profonds.
|
Un DD 5.1 à la fois discret mais aussi très présent et qui alerte les enceintes arrière lors des scènes fortes (combats de 1914, orages, sifflement de la balle, musique religieuse).
|
|
Avis
sur les bonus & l'interactivité : |
(2/3) |
|
Avis
sur les visuels : |
(1/1) |
Les suppléments sont assez classiques : les notes de production, une interview de Redford, une galerie de photos, un reportage, les filmographies et les bandes-annonces.
|
Une composition inspirée par le sens du film. En haut, les visages des trois acteurs principaux sont présentés en couleur sépia (qui évoque une époque disparue). Au-dessous, la silhouette noire de Bagger Vance se détache sur un ciel de crépuscule (qui fait allusion à la fin du film).
[ Voir
le Top Sérigraphie pour ce DVD ]
|
|
|
Commentaires concernant cette critique
|
il n'y a pas encore de commentaire sur cette critique
si vous souhaitez poster un commentaire : connectez-vous
|
|
|
|
|
Revenir
à la page d'accueil de la rubrique critique -
|