Deux amies se sont perdues de vue depuis leur adolescence dans les années 1970. L’une, Suzette (Goldie Hawn) est restée la même, instable et toujours attirée par les musiciens, tandis que l’autre, Lavinia (Suzan Sarandon), mène une vie rangée et bourgeoise entre mari et filles.
Tout l’intérêt du film est de s’interroger, à travers ces deux personnages, sur la fidélité à sa jeunesse ou sur la trahison que lui inflige l’âge adulte. Cette comédie, qui met en valeur les formes voluptueuses de Goldie Hawn, n’hésite pas à plonger le spectateur dans des situations cocasses et crues (on songe aux photos de la « Cockllection », littéralement « la collection de queues » des groupes de rock de l’époque), tout en lui présentant une critique au vitriol de l’hypocrisie de la famille américaine (faussement conviviale et tombeau des désirs). Le film rend, d’autre part, un hommage à Jim Morrisson : à travers plusieurs allusions, Suzette évoque la poésie, la musique, la vie (par l’humour d’un épisode auquel aurait participé Lavinia !) et la mort.
La fin heureuse semble contredire quelque peu le propos antérieur du film – être soi-même, aller au bout de ses désirs et rester libre – et surprend le spectateur amené à s'interroger : Suzette, l’irréductible, cèderait-elle au conformisme et se rangerait-elle ? Il est vrai que sa vie n’est pas simple…
Un film, certes léger, mais qui distrait agréablement pendant cent minutes.
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