Contact | Hébergement : Serveur Express 
Retour à la Home-page
 

 

Les Critiques DVD
des DVDpasCheriens

CRITIQUE DVD : IL ETAIT UNE FOIS LA REVOLUTION



Titre : Il était une fois la révolution

Version : Française
Auteur de la critique : Gaulhenrix
Date de la critique : 22/08/2003

Cette critique a été visitée 450 fois. Aide
Le taux de satisfaction est 42%
7 vote(s) Aide

 

Editeur : MGM
Année de sortie au cinéma : 1971
Date de sortie du DVD : 05/08/2003
Durée du film : 158 minutes


Résumé : En 1913, au Mexique, un pauvre péon, Juan Miranda, vient d'attaquer une diligence avec ses enfants lorsque surgit un motocycliste bardé d'explosifs : c'est l'Irlandais Sean Mallory, expert en dynamite, recherché par le gouvernement britannique pour ses activités révolutionnaires. Juan tente de le convaincre de s'associer avec lui pour dévaliser la banque de Mesa Verde; mais comme Sean préfère attaquer une mine d'or, Juan ira jusqu'à la dynamiter afin de forcer son compagnon à le suivre...

 
Avis Artistique
Avis sur le film :   (9/10)

Il faut signaler, en préambule, que la version proposée par le DVD est amputée d’un bon quart d’heure par rapport à la version sortie en salles en France en 1972.

Second volet d’un triptyque commencé avec « Il était une fois dans l’Ouest » (1969) et achevé avec ce qui est sans doute son chef-d’œuvre, « Il était une fois en Amérique » (1984 ), ce film montre un Sergio Leone qui s’intéresse, une nouvelle fois, dans « Il était une fois la Révolution » (1972) à l’Amérique, mais, plus précisément, à la révolution mexicaine.

Dès la phrase de Mao qui s’inscrit dans le pré-générique (« Acte de violence fait dans l’esprit du peuple »), on comprend qu’après avoir porté un regard sans concession sur le western avec le premier film, il remet ici en question l’idée de révolution. En effet, l’Irlandais naïf et déphasé, Sean Mallory (James Coburn) voit son existence sans cesse déçue et symbolise, plus généralement, l’image même de l’être humain souvent dupé, toujours perdant, qui, en définitive, n’est qu’un figurant de l’Histoire.

Une Histoire qui fait référence à celle de l’Italie (cf. les morts dans les grottes et les exécutions dans les fossés de la gare silencieusement filmés puis soulignés par une tragique musique d’opéra qui évoquent sans nul doute le massacre des Fosses ardéatines en 1944). Une Histoire, surtout, qui est celle de l’Amérique avec le western dont Leone, une nouvelle fois, dénonce la mythologie irréaliste « propre » en proposant, à l’inverse, un univers de mouches, de saleté et de repas ingurgités trivialement. On ne peut manquer d’être, d’ailleurs, frappé par une multiplication des figures opposées – et complémentaires – de l’ingestion et de l’excrétion : la boisson devient urine projetée sur les fourmis ; la femme violée est ensuite jetée dans la fosse à purin ; le secret « enfoui » du Docteur est révélé, donc « expulsé » (trahison). Une métaphore de la vie même dont Leone nous rappelle qu’elle est fondée sur la transformation de la matière (ou des idées) ingurgitée, digérée et expulsée avant qu’une autre matière (ou idée), à son tour, ne subisse le même traitement. Ainsi va la vie – et la Révolution… Le film montre en outre une Amérique tournée vers l’argent (la mine d’or qui obsède Juan Miranda) prête à sacrifier ses enfants (ceux de Miranda, qu’il n’avait même pas comptés, peuvent représenter les soldats des années 1970 sacrifiés au Vietnam).

Démystifiant l’Histoire, la Révolution, les intellectuels et les beaux sentiments, Leone organise une mise en scène violente en multipliant les très gros plans qui succèdent brutalement à des plans très larges comme autant de coups de poing et en insistant sur la confusion généralisée pour mieux dénoncer : « Qui dit Révolution dit confusion », entend-on dans le film… Un film pessimiste.

Il faut insister sur la prestation des deux acteurs principaux, James Coburn et Rod Steiger, véritables moteurs d’un film auquel ils donnent toute sa démesure et sa truculence. Le mois de septembre nous offrira les deux autres volets manquants du triptyque : « Il était une fois dans l’Ouest » et « Il était une fois en Amérique ». Vivement la Rentrée !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

Le film est ancien et l’image aurait mérité une remasterisation de qualité. Ce n’est pas le cas, même si la copie est globalement correcte mais dans un état variable selon les passages.

Le son mono d’origine est restitué avec une qualité de clarté et de dynamique convenables. Et met en valeur la musique omniprésente de Morricone.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (0/3) Avis sur les visuels :   (1/1)

Une seule bande-annonce en guise de suppléments pour un tel film, c’est surprenant et inadmissible ! C'est à croire que l'éditeur a sorti ce DVD à la va-vite pour profiter de l'effet d'annonce concernant la sortie des deux autres "Il était une fois..."!

La jaquette du DVD met l’accent sur la fantaisie et correspond, après tout, assez bien au côté iconoclaste et délirant du film. C’est positif.


Note finale :

  (14.5/20)


Commentaires concernant cette critique

il n'y a pas encore de commentaire sur cette critique

si vous souhaitez poster un commentaire : connectez-vous


Votre Avis
Vous ne pouvez pas donner votre avis si vous n'êtes pas connecté
[ me connecter ]

 Revenir à la page d'accueil de la rubrique critique - Retour Page Principale

 

(c) 2000/2004
www.DVDpasCher.net
Tous droits réservés

Accueil | News | Moteur | Prix DVD | Guide d'achat | Guide DVD | Best Of | Forum | Compte DVDpc
Stars en DVD | Archives des news | Planning des Sorties DVD | Présentation du site | DVDthèque en ligne | Fil RSS
Contact