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Titre
:
Velvet Goldmine
Version :
Française
Auteur de la critique :
resident evil
Date de la critique :
12/10/2003
Cette critique a été
visitée
1539 fois.
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Editeur : TF1 Vidéo Année de sortie au cinéma : 1998 Date de sortie du DVD : 15/05/2003 Durée du film : 120 minutes
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Résumé :
A travers l'enquête d'Arthur, un journaliste anglais expatrié à New York, sur une star du Glam Rock, Brian Slade, évocation des années soixante-dix en Angleterre. Arthur explore l'ascension et la chute de Brian Slade qui fut son idole quand il était adolescent à Manchester, son mariage avec Mandy et sa liaison avec Curt Wild, une star de la scène rock américaine. Cette enquête sera pour Arthur l'occasion de se pencher sur son passé, et de comprendre à quel point Brian Slade et Curt Wild ont bouleversé sa vie.
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Avis
Artistique |
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Avis
sur le film : |
(10/10) |
Regarder Velvet Goldmine, c'est avoir la sensation d'assister à un pur chef d'oeuvre méconnu. C'est le genre de film dont on n'entends pas parler et qui pourtant mérite d'être vu.
Tout d'abord pour l'histoire qui nous propose de suivre la naissance et l'évolution du glam-rock des années 70. A travers le parcours de Brian Slade et de Curt Wilde (hommage évident à David Bowie et Iggy Pop), toute cette période est magnifiquement recrée faisant ainsi découvrir au petit jeune que je suis une époque de liberté, de scandale mais surtout de rock. Une époque que j'aurais adoré vivre dans tous ses excès, sa fureur et sa folie musicale (malgré les travers aussi dénoncé dans le film).
La réussite de Velvet Goldmine doit beaucoup à la musique. Parfois composition originale parfois BO judicieusement choisie, elle possède un charme fou et nous replonge dans l'age d'or du glam. L'ensemble donne une pêche d'enfer et hisse le film au rang de merveille (un peu comme Presque Célèbre dans un genre similaire).
Les personnages prennent le temps de se développer à l'écran avec un traitement particulier pour le journaliste interpreté par Christian Bale. Un personnage d'apparence banale qui se révèle au fur et a mesure du film tout d'abord comme un spectateur de la scène glam-rock pour ensuite dresser le constat nostagique de cette période à jamais révolue. A travers lui, on suit l'influence qu'un artiste peut avoir sur un fan et les changements qu'il peut provoquer. L'attirance et la fascination sexuelle pour ces stars androgynes devient peu à peu une obsession avant de se rendre compte de l'aspect éphemère de cette attirance. C'est ce personnage qui porte vraiment le film, un personnage dont on se sent proche qui porte avec émotion un regard sur son passé et ainsi nous pousse à faire de même avec le nôtre.
L'autre atout du film est donc son casting. Le plus suprenant est Jonathan Rhys-Meyer qui rentre véritablement dans la peau de son personnage Brian Slade. Sa performance est remarquable. De même pour Ewan McGregor dans la peau de Curt Wilde qui se lâche vraiment. La relation qui s'instaure entre ces deux hommes est fascinante car d'une part elle est en plein coeur du film et devient parfois le moteur de l'action mais surtout parce qu'elle est contrebalancée par une autre relation : celle de Brian Slade avec le personnage interprété par Toni Collette. Ce personnage féminin insiste sur la liberté sexuelle de l'époque et sur la souffrance qu'elle peut faire endurer (une des scènes finales est vraiment touchante). Ainsi on assiste aux deux facettes des personnages, on éprouve avec eux chacun des sentiments (envers homme et femme) par une mise en relief judicieuse de la bisexualité, élément prédominant dans cette époque. En effet, à cette époque être bisexuel c'est cool et le réalisateur montre bien cet effet de mode par le succès grandissant de ces stars homme-femme et par la nature des relations entre les jeunes.
Velvet Goldmine est donc une suprise fascinante portée par des acteurs habités et une mise en sène inspirée. Les paillettes sont partout (à la fois dans la musique et dans les relations entre les personnages) et le spectacle est réjouissant. La petite apparition de Brian Molko (le chanteur du groupe Placebo, sans doute le digne héritier de l'idéologie glam-rock) ravira les fans.
Vraiment un très beau film. Une histoire d'amour triangulaire entre deux hommes et une femme, l'histoire d'une époque, l'histoire d'une musique : un film touchant et vrai.
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