Difficile de na pas tomber dans le piège des éloges à répétition pour définir ce chef-d'oeuvre absolu dirigé par un homme qui en aura réaliser plus que quiconque : Stanley Kubrick. Metteur en scène maniaque autant que génial hanté par le danger de se répéter dans ses oeuvres, Kubrick se renouvelle à nouveau dans ce film qui aborde un genre déjà omniprésent dans Les sentiers de la gloire : La guerre.
Toutefois, le traitement est très différent. Sur la guerre du Viet-Nam, Kubrick réalise un film apparemment "simple" en choississant une construction en 3 temps : l'entrainement, l'arrivée au Viet-Nam et l'épreuve du combat. Cette simplicité narrative est en fait au service d'une mécanique implaquable où le spectateur se retrouve vite écraser sous le poid de l'absurdité du conflit. Face à leur suprématie technologique totale, les yankees se font massacrer malgré leur super entrainement par de jeunes snipeuses armées d'une banale mitrailleuse. Chacun affronte la guerre avec ses propres armes, certains sombrant dans la violence la plus totale lorsque d'autres craquent tout simplement sous la pression d'un conditionnement impitoyable (voir la dérive de "grosse baleine" vers la folie). Kubrick nous fait donc voir une nouvelle fois une vision de l'humanité dérangée, laide, aliénée.
Comme le singe de 2001 jouant avec un os pour en faire progressivement une arme, l'Homme pousuit sa civilisation de la violence. Pour Kubrick, il semble que l'humanité n'est guère évoluée depuis la nuit des temps.
L'actualité semble lui donner raison...
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