En 1983, Sam Raimi, son frère et quelques potes (dont l'extraordinaire Bruce Campbell) réunisse quelques dizaines de milliers de dollars pour tourner un petit film d'horreur qui deviendra grand : Evil dead. Malgré le manque évident de moyen, Evil dead impose un univers visuel décapant au point qu'il marquera une génération de cinéphile. Quatre ans plus tard, Raimi s'attaque à Evil dead 2 et ce n'est pas peu dire d'affirmer qu'il a totalement réussi le pari.
Plus de sang, plus de gags, plus de mouvements de caméra virtuoses (dont un plan séquence anthologique où l'esprit maléfique poursuit Ash dans toutes les pièces de la cabane hantée) et une bonne dizaine de moments inoubliables dans un film d'à peine 1 heure 30. Avec un constant souci d'inventivité, Evil dead 2 semble à chaque instant inventer de nouvelles idées de mise en scène tout en se moquant éperdumment de ses personnages et d'une intrigue volontier prétexte à une débauche d'effets comiques décapants.
Scénario minimaliste, puissance visuelle décuplée à partir d'effets parfois enfantins, humour constant, absence totale de limite, Evil dead 2 défend une idée du cinéma comme pulsion créatrice bouillonnante et jouissive. Bravo !
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