En 1980, lorsqu'il donnait le premier coup de manivelle sur le plateau de Vendredi 13, Sean S. Cunnigham savait-il qu'il était en train de donner naissance à l'un des tueurs les plus prolifiques du grand écran (9 sequels tout de même) ?
Car nous parlons bien du petit Jason Vorhees qui par la suite deviendra mort-vivant, ira en enfer, cryogénisé... j'en passe et des meilleurs. Et c'est bien là le seul atout de ce film : la naissance d'une icône, d'une référence dans le cinéma d'horreur.
Le film en lui-même n'a pas trop vieilli tant il est vrai qu'il a fixé pour l'éternité les clichés de base du slash movie : la nana qui se ballade à moitié nue dans la forêt, le couple d'ados qui cherche à se caliner à l'abri du regard des autres, des jeunes confinés dans un endroit clos, confrontés à une menace extérieure...
D'un autre côté, on peut également dire que Vendredi 13 n'a rien inventé : la caméra subjective (on se met à la place du tueur) est largement utilisée alors que Carpenter, 2 ans avant dans Halloween, ne l'utilisait que 10 minutes dans l'une de ses premières scènes...d'où un effet un peu redondant. De même la partition musicale fait une large place aux sons aigüs des violons : procédé déjà utilisé par Hitchcock dans son merveilleux Psychose.
Alors voilà, Vendredi 13 est un curieux mélange de tout ça, intéressant par certains côtés et assez énervant par d'autres dans son côté plagiat. Mais finalement autant le prendre au pied de la lettre. Après tout, qu'est-ce que c'est que ces jeunes qui viennent près du lac de Jason pour faire des strip-monopoly, pour copuler de façon indécente....M'étonne pas qu'il leur casse leur p.. de tête à ces p'tits c... et qu'il rétablisse l'ordre moral. Sur que Jason est républicain...!
Au fait, j'vous ai pas parlé de sa mère...
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