Bien que "Tintin et le mystère de la Toison d'or" et "Tintin et les oranges bleues", tout deux réalisés avec des personnages réels, furent de gros échecs lors de leurs sorties en salles, l'éditeur belge Raymond Leblanc, via Belvision, se mit en tête d'adapter Tintin sous forme d'un long-métrage d'animation....
Un idée qui avait vu le jour en 1947. Claude Misonne et son mari réalisèrent une adaptation de l'album "Tintin et le crabe aux pinces d'or". Tourné avec des marionnettes - très ressemblantes aux créations d'Hergé - sans grands moyens, le film sorti dans les années 1950 suivi d'un accueil triomphal. Mais, le producteur étant criblé de dettes, la pellicule fût saisi et seul 200 000 spectateurs s'eurent diverti.
C'est en 1956 que la société bruxelloise "Belvision" entama la réalisation de deux albums, en semi-animation: "Le septre d'Ottokar" et de "L'oreille cassée".
A partir de 1959, sept albums ("Objectif Lune", "Le crabe aux pinces d'or", "Le secret de la Licorne", "Le trésor de Rackham le Rouge", "L'étoile mystérieuse", "L'île noire" et "L'affaire Tournesol"), découpés en petits épisodes de cinq minutes, furent adaptés. Face au succès qu'ils remportèrent, le studio réalisa, en 1969, un long-métrage d'animation adapté du "Temple du soleil", qui eu bien marché, ce qui explique la sortie, trois ans après, de "Tintin et le lac aux requins".
Tenu compte des progrés effectués dans le domaine de l'animation, ce film paraît démodé mais l'on retrouve tous les ingrédients qui ont fait (et font toujours d'ailleurs) le charme et le succès de la bande-dessinée: des péripéties mouvementés, des personnages finement caractériels et amusants et, bien sûr, les méchants, toujours aussi ingénieux et machiavéliques.
Même aujourd'hui, il est toujours agréable de regarder ce petit chef-d'oeuvre.
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