Avant de commencer je tiens à vous avertir que je n’ai visionner que la version director cut’s du film, la version tronquée international ne m’intéresse pas. Azumi, jeune orpheline, est recueillie par un ancien guerrier du Japon féodal, maître en arts martiaux. Loin de toute civilisation, elle va apprendre avec neuf autres jeunes garçons les meilleures techniques de combat au sabre. Après plusieurs années d'entraînement et de perfectionnement, les dix compagnons, devenus de puissants guerriers assassins, doivent partir accomplir leur première mission : tuer un puissant chef de clan …
Comme ça, ça n’a vraiment pas l’air grandiose mais le film est à couper le souffle en fait. Vengeance redoutable, destinée sanglante, duels aux folles acrobatie aériennes et combats à un contre cent avec gerbes de sang, le réalisateur de Versus nous en met plein la figure en nous offrant un spectacle grandiose entre manga et film de sabre. Mélangeant la barbarie des multiples combats tous aussi sublimes avec un sentimentalisme ambiant était pourtant pas une tâche facile. Azumi à la base est un manga de Koyama Yû. Les fans du manga étaient anxieux suite à l’annonce du réalisateur de Versus. Ils avaient peur en effet que l’amateurisme du premier métrage se ressente aussi dans le film Azumi, mais rien de tout ça, Ryuhei Kitamura à eu un budget assez important pour pouvoir adapter le manga en respectant l’œuvre de Koyama Yû. Le début du film nous plongent littéralement dans la tristesse totale avec Azumi encore gamine qui vient de voir sa mère décédée devant elle. La scène se dispense de dialogue, c’est uniquement visuel et c’est fort émotionnellement. Juste après cette courte scène se passe sans doute la scène la plus belle du métrage. Azumi est une jeune adolescente en train de s’amuser avec ses 9 camarades masculin, mais cette bonne ambiance va être éphémère, le grand père qui les recueille va leur annoncer que leurs mission va débuter. Il leurs demande alors de former un binôme avec celui (celle) avec qui ils s’entendent le mieux. Les groupes se forment et n’y étant pas du tout attendu, le vieux leur dit de s’entretuer. Seul ceux qui ne feront pas de sentiment pourront commencer la mission, selon lui. La musique intervient et des images de désespoir prennent place à l’écran, émotionnellement puissant. Je ne vais pas vous raconter toutes les scènes du film, mais elles nous captivent toutes, c’est très émouvant. Derrière cette barbarie se cache une critique, celle de l’obéissance aveugle qui nous renvoient au terrorisme actuel où des gens tues par simple ordre. Voulu ou pas, je ne le sais pas, mais cette critique est bel et bien là, dommage qu’elle reflète une partie du monde actuel. Les acteurs du film joue naturellement, je ne dis pas si c’est bien ou pas, mais beaucoup et j’en suis sur n’aimeront pas leurs prestations, surtout les amateurs du cinéma asiatique. Certains personnage comme celui de Bijoramu par exemple sont très caricaturaux, un peu à la manière du lézard dans Versus. Le personnage reste cependant profond grâce à une soif de violence ahurissante. L’actrice qui joue Azumi est très naturelle, heureusement que le film ne se soit pas perdu dans de longs dialogues car elle s’en serait mal sorti la pauvre, le principal est quand même qu’elle reste crédible un sabre à la main. Les combats du film sont comme je vous l’ai dit plus tôt, superbe, le dernier combat peut paraître abusé, mais il est magnifique quand même. Azumi se battant contre 200 hommes, c’est comme le dit le slogan du film > Pour la première fois au cinéma, une femme tue 200 hommes. Tout simplement jouissif. Puis ce superbe effet visuel que Ryuhei Kitamura à inventé, celui de tourner autour des combattants en prenant pour centre la passerelle sur laquelle ils se battent, c’est trop bon. Effet repris dans le très récent I-Robot je tiens à le préciser. Y’a qu’un combat dont je me serrai bien passé c’est le clin d’œil à Tigre & Dragon où les combattants volent de toit en toit pour se battre. Particulièrement raté, dommage. Malgré quelques scènes lentes et la durée du film « 2h20 », à aucun moment on se lasse, le rythme est très bien mené, laissant quasiment aucun répit au spectateur « nous ». Malgré une fin un chouya confuse le reste est nickel. Azumi resplendit, c’est beau, émotionnel et ça bastonne bien. J’en reveux.
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