CRITIQUE DVD

Quatre ans après la sortie estivale discrète de Pitch black -savante petite série B mettant déjà en valeur le personnage de Riddick - David Thowy revient avec les chroniques de son anti-héros mais cette fois avec un budget décuplé et 500 copies france (80 pour pitch black). La grande force des premières aventures de Riddick tenait en une rigueur et une sécheresse totale dans la mise en scène et le développement de l'intrigue. Sur la base simple mais terriblement efficace du modèle survivor movie, Pitch black constituait un modèle de cohérence et d'économie. Avec un faible budget (22 millions de dollars) le metteur en scène faisait des merveilles. Pourtant, Riddick en est l'exact opposé.

Tout d'abord, l'intrigue part dans absolument tous les sens cherchant à développer une mythologie assez confuse sur les origines des conflits inter-sidéraux et les enjeux galactiques tandis que sur ce fil conducteur peu intéressant vient se greffer les aventures d'un Vin Diesel charismatique mais sans surprise. Le tout noyé dans des décors parfois hideux à force d'images de synthèse grossières, parfois sublimes lorsque le chef décorateur se réveille. En fait, pour filer une mauvaise métaphore cullinaire, on pourrait dire que Thowy est un cuisinier généreux mais maladroit : ses chroniques souffrent d'un excès de trop plein général et pêchent par excès d'ambition. 2 doigts de Star Strek, une louche de Star Wars, un peu de Galactica et une touche de tout ce qu'on a fait en SF depuis 40 ans, Riddick c'est tout cela sans jamais vraiment prendre forme. Ajoutons à cela une interprétation très inégale et une sensation permanente de voir un film qui ne va jamais au bout d'une seule de ses idées et on en ressort forcément déçu. Comme quoi Riddick aurait peut être été meilleur avec un budget de série B fauchée...

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Les images sont globalement tout à fait superbes grâce à une gestion parfaite de la compression et une restitution des couleurs absolument formidable. Aussi belle que sur support pellicule argentique 35 MM en salle, le master numérique de Riddick impressionne durablement. Même le grain pellicule est présent. Formidable !
2.35 cinémascope et 16/9.

Excellente répartition sonore en VO 5.1 comme en VF 5.1 également avec des effets appuyés, puissants, précis sans être agressifs. La VO reste un poil plus cohérente et agréable dans la restitution d'ensemble. La VF reste néanmoins tout à fait correcte dans les doublages comme pour le mixage.

Les bonus ne sont pas le point fort de cette édition simple. Pour plus d'information, les fans du film se reporteront sur une édition collector 2 dvd qui propose en outre une director's cut plus longue de 16 minutes. Pour le reste, on trouve quelques bandes annonces, 2 featurettes totalement oubliables sur l'univers de Riddick ainsi qu'une pub pour le jeu vidéo.
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Un boitier amaray classique qui reprend la belle affiche du film, sombre et présentant Riddick comme une sorte de Conan le barbare de l'espace. Sérigraphie correcte avec des logos un peu envahissants comme souvent sur les versions belges.

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