Véritable come-back de Katsuhiro Otomo, voilà vraiment à quoi se résume le projet Steamboy. Il aura fallu attendre 16 ans pour revoir au cinéma un long métrage réalisé par Otomo. Genèse interminable, budget astronomique, problèmes techniques et logistique insolubles. Tout le monde retient son souffle pour un film qui risque bien de détrôner Akira dans l’inconscient collectif des fans de Japanimation. Mais Steamboy c’est quoi ?
Steamboy se passe en 1851, alors que l’Angleterre victorienne prépare son exposition universelle, le jeune Ray se voit confier par son grand père une mission de la plus haute importance. Il est chargé de remettre une invention révolutionnaire, une mystérieuse sphère de métal, à un autre scientifique nommé Stephenson. La sphère est en fait une « Steam Ball », une source d’énergie d’une puissance phénoménale, clé du fonctionnement d’un mystérieux « château de vapeur », la dernière et géniale création du père de Ray, Eddie. L’invention attire la convoitise de beaucoup de monde dont la toute puissante fondation O’Hara, prête à tout pour remettre la main sur ce qu’ils ont contribué et financer à créer. La lutte pour sa possession va entraîner Ray dans la plus excitante et la plus dangereuse des aventures. Désormais, le futur est entre ses mains…Pour résumer, une aventure à toute vapeur. Steamboy est annoncé partout dans le monde comme une bombe de l’animation, comme le film qui est 100 fois plus fort qu’Akira, point de comparaison dans ma critique si ce n’est que je vais quand même évoquer ce dernier pour leur rapprochement. Le grand problème de l’anime fut de trouver un budget confortable afin de pouvoir le réalisé, il y a presque fallu 10ans pour que ce projet voient le bout. Ensuite le second problème à était de faire des recherches sur le Londres de la fin du 19ème siècles, Otomo voulant rendre son métrage le plus crédible possible, n’y à pas était de mains morte sur ses recherches. Les deux co-scénariste se sont heurtés à une masse de donnés historiques et techniques à découvrir et à maîtriser afin de rendre leur histoire plausible et ancrée dans un contexte réel. Otomo à toujours était passionné par les machines à vapeur, d’après lui c’est à partir de l’invention de la machine à vapeur que le monde à commencé à changé, il va d’ailleurs pas s’en priver d’évoquer de changement dans le film. Ce qui est intéressant de voir c’est la capacité à réussir à intégrer les évènements historiques réels du pays. De cette façon, Otomo à pu associer l’ombre de l’armée britannique ou bien le capitalisme naissant à travers le personnage de Simon. Le métrage d’Otomo esrt un brûlot anarcho-politique d’une sincérité hallucinante. Otomo à essayé et à réussi à montrer à l’écran l’obsolescence des thèses capitalistes et scientistes. Steamboy à travers son aventure trépidante, sa reconstitution historique documentée, son itinéraire initiatique torturé, la révolution, la rétro fiction aux accents nostalgiques, son épopée flamboyante et la science fiction inventive digne d’une œuvre de Jules Verne, place donc Steamboy dans le rang des films pour hommes, un peu comme le film qui révéla Otomo, je cite Akira. Il y à quasiment de tout dans le dernier bébé d’Otomo sauf de la romance, ce qui ne signifie pas que le film affiche une virilité et un machisme déplacée. Mais Otomo est parvenu là à fabriquer le mécano universelle. Le monument qu’est le film Steamboy fût bâti avec la précision d’un mécanisme d’horlogerie. Le graphisme du film est tout simplement époustouflant, c’est clair, c’est de l’inédit, Otomo à fait fort plaçant la barre très haut pour ses successeurs. C’est incroyable comme l’image est dynamique, le film se rapproche clairement d’un film live. Le Londres de l’époque est fidèlement reproduit, c’est difficile de passer à coté des nombreux et interminables petits détails qui nous sont montrés à l’écran. Du grand art. Niveau scénaristique on y arrive, Otomo redoute plus que tout les dérives engendrées par le progrès technique et ça se ressent à l’écran. On avait déjà pu le remarquer dans Akira, mais là Otomo insiste sur ce point avec des petites phrases toutes aussi remarquables les une que les autres, par exemple : C’est l’orgueil et l’égocentrisme qui font naître la haine dans le cœur d’un homme. Tellement vrai, Otomo projette à travers son métrage néo-rétro les craintes que l’homme de l’époque n’avait pas encore conscience, aveuglé par l’idée de faire avancer la science. Le constat est terrible, nous pouvons le voir dans la réalité de tout les jours. Comme je l’ai dit plus haut, point de comparaison avec Akira, les 2 sont incomparables, mais le traitement et le message impliqué dans les 2 films sont quasiment identiques, l’homme qui grâce aux progrès de la science tente absolument de crée des armes sans conscience apparente, juste par appât du gain. Mais dans les deux films, l’homme ne se rend pas compte des risques occasionnés. Dans Steamboy cependant la fin est positive, avec un générique des plus beaux que je n’ai jamais vu, malgré des images fixes, le positif et la poésie qui en émane est tout simplement touchante quand on sait ce qu’il aurait pu se passer. Maintenant la grande question est de savoir si c’est vraiment la fin qu’Otomo ai voulu où si c’est la fin qu’il à du produire pour toucher un public plus large notamment les plus jeunes. Le point fort également dans Steamboy qu’à travers l’invention financé par la griffe O’Hara, c’est une famille entière qui est en désaccord sur le but de la machine, cette famille est bien entendu celle du jeune héros, Ray qui devra choisir son camp à travers son père et son grand père, ce qui ne vas pas être facile pour le jeune homme de concilier la logique un peu confuse des choses et les liens affectifs qui les lient. Ne croyez pas en me lisant que Steamboy est un film pseudo philosophique et politique, c’est vrai qu’il en est question dans le film, mais c’est vrai aussi que pour le spectateur lambda, ça passera inaperçu. Oui inaperçu car toute cette philosophie, cette psychologie et les différents politique et capitaliste du métrage sont noyés dans des scènes d’actions toutes aussi réussie les une que les autres, et il n’y en manque pas de l’action dans Steamboy, hormis un creux en milieu de projection qui nous aideras un peu à mieux comprendre les personnages et leurs but, les 40 dernières minutes sont stupéfiantes, prodigieuse de réalisme qui plus est, c’est épatant. La musique employé est comme dans Akira très bien choisi, ça colle parfaitement à l’ambiance, vos oreilles seront comblée de belles symphonies. Voilà, voilà derrière ce métrage qu’est Steamboy, il y à un homme qui n’a jamais lâché l’affaire pour arriver au bout de ce qu’il entreprend même si ça prend du temps, mais le temps d’attendre les techniques de l’imagerie se sont perfectionnés et ont ainsi grandement aidé à rendre plus crédible le métrage d’Otomo, un comble pour un homme qui est contre le progrès. Steamboy est donc un blockbuster anime intelligent, d’une beauté visuel sans égal encore.
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