Premiére rencontre entre le pape de la littérature d'épouvante et du fantastique Stephen King, et l'univers d'un talentueux cinéaste : David Cronemberg. Le résultat est plus qu'à la hauteur. En effet Cronemberg ne se contente pas d'adapter fidelement le roman, mais déborde de son cadre en l'enrichissant. Avec lui aux manettes, le malaise prend corps, le suspense monte d'un cran : images glaciales, interprétation blême de Christopher Walken parfait de fragilité. D.Cronemberg s'appuie sur le thème du paranormal abordé dans le roman pour développer ses propres thèmes : interpénétration cruelle de l'esprit et du corps, isolement de l'artiste, celui qui crée, "voit" et vit sa différence. La scène finale fait froid dans le dos et donne à réfléchir sur le populisme électoral.
|