"La vierge de Nuremberg" est un petit classique du cinéma d'horreur gothique italien. Les décors dans le manoir sont superbes, la salle de torture très graphique, avec la vierge du titre qui est un instrument de torture fait d'un sarcophage dont le couvercle est garni de pointes acérées tournées vers l'intérieur. Le script est ingénieux, laissant le spectateur dans le doute sur ce qu'il voit, délire onirique de l'héroïne ou horrible réalité ? Le réalisateur arrive parfaitement à faire jouer ce doute, et ainsi installe un suspense croissant, jusqu'à la révélation finale sur l'identité de l'assassin et après nous avoir perdu dans des fausses pistes, réelles ou imaginaires ! Le film s'autorise quelques dérives gores étonnantes pour l'époque ( 1963 ) et se montre innovant dans le sadisme ( telle cette cage renfermant un rat apposée sue le visage d'une victime ). L'interprétation est convaincante, Christopher Lee excellent en domestique défiguré et le film possède un bon rythme vif, épaulé par une intrigue limpide mais astucieuse !
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