Ce "Hurlements" de Joe Dante est l'une des grosses références des films de loup-garou et en demeure avec "Le loup-garou de Londres" la meilleure illustration moderne du mythe. Le script, présentant cette journaliste agressée ( lors d'une séquence d'ouverture bien éprouvante ) par un maniaque et qui va se ressourcer dans un village de repos dont les membres se révéleront être des loups, est original pour ce thème. Les peurs et les doutes du personnage principal sont parfaitement rendus et entraînent le spectateur à s'interroger lui aussi quant à la véracité de ce qu'il voit, jusqu'à ce que le réalisateur nous donne la clé de l'énigme lors de la première scène de transformation du mari, "accompagné" de la sorcière du village. Dès lors, le climat déjà étouffant se changera en un festival de terreur et de suspense ( l'agression de l'amie de Karen dans les bois ) jusqu'au double final en forme de clin d'oeil au spectateur. Joe Dante utilise ici tout son savoir-faire pour nous livrer un film plus qu'effrayant, les séquences de transformations sont tout simplement formidables, mais en même temps garni d'un humour très subtil. L'interprétation est juste et sobre, à l'exception d'un John Carradine qui cabotine un peu trop et les effets spéciaux, nombreux mais totalement justifiés par l'intrigue, sont de pures merveilles de réalisme, très graphiques. Donc, même s'il a un tout petit peu vieilli ( le look des protagonistes ), "Hurlements" est l'un des meilleurs fleurons du genre !
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