Cette première suite de "Maniac cop", toujours réalisée par William Lustig tente assez vainement de prolonger l'histoire de l'original. Le script, très simpliste, reprend l'action directement là où elle s'était arrêtée. Le maniac cop tue très ( trop ! ) facilement le couple de héros du premier opus, tue quelques quidams ( l'effet de surprise ne joue plus du tout, mais bon, faut bien perpétuer la "tradition" ) et s'unit avec un tueur de strip-teaseuse ( alliance complètement improbable et contre-nature) pour continuer à assouvir sa vengeance jusqu'au final, prévisible et bâclé où l'on verra le "monstre" décimer ceux qui l'avait mutilé dans le centre pénitencier, alors que le trucage de son procès est rendu public, le tout pendant que le flic macho et dur à cuire de service mène l'enquête en compagnie d'une psychologue, visiblement présente que pour l'obligatoire touche féminine. La principale impression que l'on ressent à la vision de ce film est qu'il s'agit vraiment d'un film de commande pour William Lustig, que l'on a connu vraiment beaucoup plus inspiré. En effet, la réalisation est définitivement molle, presque insipide, les scènes de dialogue n'avancent à rien et même les soit-disantes séquences d'action ( que ce soient les deux courses-poursuites automobiles, prétexte uniquement à casser quelques véhicules, ou l'attaque du commissariat, navrante de banalité ) n'arrivent aucunement à énerver un minimum le métrage. Enfin, même la partie du film présentant le tueur de strip-teaseuses est trop clean et rapidement expédiée, indigne du réalisateur de "Maniac". Quant au "maniac cop", il a vraiment l'air d'un épouvantail qui ne fait plus peur à personne et dont les apparitions ne sont pas du tout mises en avant. L'interprétation est terne, à l'image du film et les acteurs ne semblent être là que pour toucher leur cachet, non aidés il est vrai par des rôles stéréotypés à l'extrême. Les effets spéciaux du film sont limités au strict minimum avec quelques impacts de balle et deux-trois coups de couteaux. Donc, ce "Maniac cop 2", non content d'avoir mal vieilli et d'être en plus ici desservi par une édition totalement pourrie, se révèle soporifique et gravement décevant de la part de son auteur ! A oublier au plus vite !
|