Ce "Aux portes de l'enfer" fait partie de ces "oeuvres" inqualifiables, dont on ne sait finalement que penser. Si le script, nous contant l'histoire de ce couple de faux prédicateurs typiquement américains en fuite et s'installant dans une vieille demeure délabrée ( et hantée ? ) qui sombre dans le satanisme par appât du gain, est peu original, le traitement laisse complètement songeur. En effet, si la mise en scène est absolument plate et molle, jusque dans ses scènes espérant surprendre le spectateur ou lui arracher un quelconque frisson, le réalisateur ose quelques plans bien osés lors des séquences de messes noires ( par ailleurs bien nulles et presque pitoyables ), tranchant ainsi avec le reste du métrage, plus orienté "grand public". De même, l'interprétation est tellement foireuse, décalée et surjouée ( faisant parfois plus penser à du théâtre qu'autre chose ) que l'on peut légitimement se demander jusqu'à quel point tout cela est involontaire, sentiment renforcé par la présence de seconds rôles totalement déjantés ( le rabbin ou surtout le fils obèse de l'agent immobilier, définitivement barré ) usant d'un humour si nul et grotesque qu'il doit quand même être voulu. Enfin, les effets spéciaux du film sentent l'amateurisme à plein nez, notamment l'acteur déguisé sensé représenter le Diable en personne, qui est si ringard qu'on ne peut s'empêcher de sourire à chacune de ses interventions. Donc, si les réelles intentions du réalisateur resteront sans doute un mystère, on pourra de toutes façons éviter ce "truc", qui même si l'on se prend au jeu du Nième degré, lasse et devient très rapidement lourdingue !
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