Ce film permet au réalisateur Umberto Lenzi de revisiter le thème des cannibales une seconde fois après son "Cannibalis, au pays de l'exorcisme". Le script, s'il prend pour départ une nouvelle expédition d'une jeune américaine dans la jungle de Nouvelle-Guinée, à la recherche de sa soeur disparue, non pas enlevée comme souvent dans le genre, mais partie rejoindre une secte prônant le retour à la nature, installée dans un coin de jungle entourée de sauvages cannibales ( ils auraient pu choisir un endroit plus tranquille, mais non...). Le métrage nous ressert tous les clichés du genre avec des massacres et attaques d'animaux (serpents, crocodiles...) et bien entendu des séquences entières de cannibalisme, généreusement gore lors du festin final, qui demeurent le véritable enjeu du métrage, le spectateur s'attendant à chaque instant à voir surgir les indigènes. L'érotisme osé est également présent, complètement gratuit, mais quasiment inévitable ! Le réalisateur essaye d'apporter de la consistance à son oeuvre avec la partie du film mettant en scène Jonas et ses disciples de la secte de la "purification", se permettant même une parallèle avec le suicide collectif de "Guyana, la secte de l'enfer". La réalisation d'Umberto Lenzi est par moment assez palpitante et stylisée pour rendre le film agréable à suivre et plutôt prenant. L'interprétation est cohérente, essentiellement constituée d'habitués du "bis" italien et les effets spéciaux, s'ils peuvent paraître assez rudimentaires, sont suffisamment crades et volontaires pour avoir de l'effet ( les nombreux membres sectionnés, l'oreille et le sein découpés puis mastiqués...). Donc, cette "Secte des cannibales" atteint facilement son objectif, même si celui-ci peut sembler limité !
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