Dans " Le sixième sens ", le héros est un mort qui ne sait pas qu'il l'est, dans " Incassable ", un dépressif qui ne peut pas mourir et dans " Signes ", ce sont des symboles menaçants ( les crop circles ) qui apparaissent mystérieusement dans des champs. M. Night Shyamalan aime l'étrange, l'irrationnel, l'inexpliqué, réveiller les terreurs de l'enfance, jouer avec nos peurs les plus intimes.
Shyamalan de part ses obsessions, a bien des points communs avec le maître du fantastique et de l'horreur : Stephen King. Le cinéaste-scénariste et l'écrivain-cinéaste sortent du même moule. M. Night Shyamalan réussit l'exploit de traiter le sujet des crop circles avant S. King.
Bravo l'artiste ! c'est un sujet en or qui lui permet d'imaginer les prémices d'une invasion extra-terrestre. Et dans " Signes ", on trouve de nombreuses références à des filmes cultes du genre : " L'invasion des profanateurs de sépultures ", " La nuit des morts-vivants ", " La guerre des mondes "... mais aussi " Les oiseaux" ou " Alien ".
Cependant " Signes " n'est pas qu'un film de science-fiction à suspense, c'est aussi un film baroque. Entre deux scènes de terreur, on y loue les vertus de la Foi et de la Famille, le tout entrecoupé de scènes burlesques déconcertantes.
Après Bruce Willis, c'est au tour de Mel Gibson de " casser " son image de héros de film d'action. Shyamalan embarque la star dans une nouvelle histoire " surnaturelle " en lui confiant le rôle d'un prêtre veuf et défroqué, ayant perdu la Foi, et qui, dans l'épreuve, trouve la rédemption. Malin et efficace.
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