Ce "Aberration" nous propose une nouvelle attaque de reptiles mutants bien classique. Le script nous conte l'installation d'une jeune femme dans une cabane au fond des bois ( ! ), avec son chat et qui subira les assauts de ces créatures, croisement entre le lézard et le serpent, évoluant au fur et à mesure qu'elles sont blessées par les humains ( l'origine de ces bestioles restera un mystère complet, puisqu'aucune tentative d'explication ne viendra éclairer le film ). L'intrigue se révèle être très basique, utilisant tous les clichés du genre ( le scientifique de service, les monstres que l'on pensait morts qui reviennent, la dernière attaque dans la voiture...), sans même chercher à innover d'une manière ou d'une autre. Le métrage souffre également d'un faux rythme assez pénible à supporter, notamment dans sa première demi-heure, où le spectateur aura largement le loisir de contempler le chat de l'héroïne ou celle-ci rangeant ses affaires, le réalisateur misant certainement sur l'effet d'attente de l'apparition des reptiles pour essayer d'intéresser. Les différents rebondissements sont ici prévisibles et mollement amenés, aucun suspense ni effet de surprise ne parvenant à captiver le spectateur. L'interprétation est correcte, mais quelque peu superficielle, ainsi que les effets spéciaux, plus que limités dans l'animation des créatures ( qui ne semblent pas représenter une menace si terrible que çà, et sont presque "mignons"), heureusement compensée par quelques éclatements de bestioles forts sympathiques et gluants, et des trop rares effets gore plutôt généreux ( la mort de Yuri ). Donc, ce "Aberration" supporte une vision, mais vraiment sans plus !
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