Ce "Witchouse" est une petite production sans aucune prétention. Le script met en scène quelques jeunes, invités à une soirée dont le but ultime sera de faire revivre l'aïeul de leur hôtesse, une sorcière jadis brûlée sur le bûcher, afin que celle-ci puisse accomplir sa vengeance. Si son script n'apporte rien de bien neuf au genre, le film joue énormément sur ses décors, gothiques en diable, et sur toute la panoplie des effets liés à la sorcellerie ( avec pentagramme, incantations...), osant même quelques allusions à Lovecraft ( le Necronomicon, l'action se passe à Dunwich ), pour masquer ses faiblesses. Car, en effet, en plus de ne reprendre que des situations convenues, le métrage est largement desservi par un humour douteux, bien lourd qui, s'il fait parfois mouche, a plutôt tendance à désamorcer un climat qui aurait pû sinon être prenant ( la marche des "possédés dans le couloir ) et qui, à force de se répéter inutilement, finit par lasser ( les vannes du drogué ). De plus, les personnages, caricaturés à l'extrême ( l'intello, la "dure à cuire", le drogué...) passent beaucoup de temps à discuter et à s'interroger sur leur sort, ralentissant ainsi légèrement un rythme qui n'en demeure pas moins assez vif, grâce en grande partie à un découpage du film en plans très courts. La mise en scène du réalisateur est assez quelconque, n'osant pas grand-chose et l'interprétation reste sommaire et insiste trop sur les stéréotypes imposés. Les effets spéciaux se limitent à quelques maquillages et à une décapitation bien sage. Donc, ce "Witchouse" reste un petit divertissement, pas ennuyeux, mais pas folichon non plus, se conformant en tous points à l'esprit de la boîte de production "Full Moon" donc il est l'un des héritiers !
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