Ce "Breakdown" nous propose une histoire de psychopathe meurtrier bien pathétique. En effet, le script met en scène un assassin ( ayant déjà tué sa mère et le boy-friend de celle-ci ) qui s'évade de l'asile où il était enfermé pour s'en prendre à une jeune actrice, allant jusqu'à pourchasser cette dernière en plein désert, sur le tournage d'un film de science-fiction totalement kitsch. Et c'est seulement cette partie du métrage qui peut espérer soutirer un vague sourire au spectateur, tant le réalisateur se moque ouvertement aussi bien des space-opéra foireux des années quatre-vingt ( les costumes et les "monstres" ) que du système de l'industrie du cinéma à petit budget, mais se rend t-il compte de ce qu'il filme lui-même ? On pourrait être amené à en douter devant l'ineptie consternante de l'ensemble, entre séquences "d'action" bien molles et scènes de dialogue stupides, sans compter les invraisemblances et les ellipses énormes, et le tout est porté par une interprétation surjouée minable d'amateurisme flagrant ( même si à la base, les personnages semblent être caricaturés à l'extrême ). Ce qui n'empêche pas le film d'essayer de verser dans le référentiel ( la séquence avec le camion rappelle grandement le "Duel" de Spielberg, une autre évoque "Massacre à la tronçonneuse", et on a même droit à des zombies...) et d'avoir recours à un érotisme complètement gratuit et inutile pour tenter d'égayer son propos. Quant à l'assassin en lui-même, il prête plus à sourire qu'autre chose, malgré sa corpulence, se bat souvent mais commet des meurtres même pas gore et atteint même par moment un niveau élevé dans le n'importe quoi ( attraper et manger cru un serpent, par exemple, ou encore lors du final bien naze ). La mise en scène est ici réduite à sa plus simple expression, et pour mieux prouver son amateurisme définitif, un micro de prise de son apparaît plusieurs fois à l'écran ( pas ceux visibles volontairement sur le tournage du "film dans le film", bien sûr ). Donc, on l'a bien compris, ce "Breakdown" peut soit faire quelque peu sourire au Nième degré, soit faire déprimer devant tant de bêtises accumulées, c'est selon !
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