Il a suffit d'une scéne où une belle blonde croise et décroise ses jambes, dévoilant une nudité innatendue, et voilà la gent masculine prise à l'hameçon... Tout le sens de la provocation de paul Verhoeven s'exprime dans ce court passage, qui fit de Sharon Stone une star mondiale !
Il ne s'agit pas tant de crûdité, mais d'invention, de décalage, voire de déviance. Verhoeven fait basculer ses personnages masculins dans un jeu dont ils ne tirent plus les ficelles. A l'image de ses voitures qui arpentent sans fin les routes en lacets du bord de mer californien, comme s'il s'agissait d'un parcours compulsif et mental, l'intrigue nie tout réalisme psychologique pour devenir un puzzle obsessionnel, quasi abstrait.
" Basic instinct " reste un objet vénéneux inégalé à ce jour. Pour preuve, la sortie récente de la catastrophique suite : " Basic instinct 2 " qui n'a plus rien d'un champignon vénéneux mais tout d'un navet rançi.
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