Ce "Maniac" ( dont le titre original, "Slaughterhouse", est beaucoup moins passe-partout ) nous présente un petit cousin de Leatherface. Le script décrit les agissements d'un boucher, ancien propriétaire d'un abattoir porcin menacé d'expulsion, qui utilise son fils complètement dégénéré pour se venger de ceux qui veulent le chasser de chez lui, alors que parallèlement, quelques jeunes viennent s'amuser dans le coin. On ne peut naturellement pas s'empêcher de penser à "Massacre à la tronçonneuse", tant le film s'évertue à retranscrire l'atmosphère glauque du classique de Tobe Hooper, aussi bien dans les décors de la maison, avec ses squelettes, ses divers ossements suspendus et ses cadavres d'animaux putréfiés, que dans les attitudes et la relation père-fils entretenue par les personnages ( la scène avec la fille du shérif ) ou dans les apparitions brutales du fiston. Et le métrage y parvient en de rares instants, hélas totalement contrebalancés par l'ineptie définitive de "l'intrigue" mettant en scène les jeunes gens, avec des personnages complètement stupides et insignifiants, à l'humour même pas drôle pour un sou. Ce qui donne vraiment l'impression d'assister à deux films différents et cette alternance, en plus d'être nuisible à la limpidité de l'ensemble, désamorce l'ambiance malsaine offerte par le gros Buddy, fils cradingue élevé parmi les cochons, négligeant le respect de la vie humaine et assez impressionnant avec son hachoir énorme. Par ailleurs, le réalisateur utilise ici toutes les ficelles du genre, mettant sa caméra à la place de l'assassin, ou fait apparaître celui-ci en arrière-plan, mais a bien du mal à donner un quelconque rythme à son métrage, s'attardant trop sur des détails inutiles ( la "fête du cochon", par exemple ) et nous gratifie d'un générique d'introduction tordant. L'interprétation est ici plutôt fade et sans aucun relief et les effets spéciaux se limitent à quelques éclaboussures de sang et à plusieurs plans d'un gore gentillet. Donc, ce "Maniac", malgré quelques bons côtés, offre un bilan plus que mitigé !
|