CRITIQUE DVD

Avec Closer, Mike Nichols a tout misé sur ses quatre interprètes principaux. Et cela s'est révélé payant, tant leurs prestations sonnent justes. La surprise vient de Natalie Portman, et surtout de Clive Owen : la première parce qu'elle joue un répertoire inhabituel (c'est son premier rôle ouvertement sexy), et le second grâce à son jeu exceptionnel de macho et de bête de sexe sans retenue. Julia Roberts pour sa part livre un jeu de qualité mais sans trop de surprises (le seul moment où elle m'a étonné étant justement une scène où Clive Owen la pousse dans ses derniers retranchements), et Jude Law m'a paru quelque peu en retrait des trois autres.

Point d'effets spéciaux et d'actions spectaculaires donc, la seule particularité du film venant du montage elliptique, assez déstabilisant (le film couvre plusieurs temps forts de la relation des personnages : rencontres, routine, tromperies, "recollage" de morceaux, etc., et on peut sauter deux ans sur un simple fondu au noir). La réalisation a été très soignée, que ce soit le choix des plans, des éclairages, ou encore la bande-son.

Les dialogues ont été superbement écrits, et les situations dans lesquelles s'embarquent les personnages sont tout sauf convenues. Tout le film consiste en une observation des comportements liés à l'attirance, l'amour et le sexe. Les spectateurs qui accordent de l'importance à la psychologie des personnages seront donc ravis. Les amateurs d'explosions et de violence feraient mieux quant à eux d'oublier Closer.

Sans réel défaut à déplorer, Closer s'impose comme un des meilleurs films de 2005.

Pour terminer, je précise que le film n'est pas recommandable à tous, et cela en raison de certains dialogues très crus, principalement, et des scènes sexy, dans une moindre mesure (les choses étant plus suggérées que montrées).

La jaquette belge ne le mentionne pas, mais le transfert est identique à celui des autres pays. On a donc droit à une image "Superbit" d'excellente facture (format 16/9, ratio 1.85:1).

Trois pistes sonores sont proposées : VO et VF en DD 5.1, et VF en DTS 5.1 (cette dernière n'est pas mentionnée sur la jaquette belge, mais elle est bien présente sur le DVD). Les trois pistes sont de haute volée.

Après insertion du DVD dans le lecteur, on est accueilli par des bandes-annonces, qu'on peut fort heureusement zapper. Néanmoins, ce manque de respect vis-à-vis du consommateur mérite d'être sanctionné.
Menu principal animé et sous-menus à écrans fixes; le seul bonus relatif au film est un clip video du thème musical principal du film, "The Blower's Daughter", de Damien Rice. La jaquette belge indique la présence d'une bande-annonce de Closer, je la cherche encore...

Quasiment toute la place disponible sur le DVD est allouée à l'image et aux pistes sonores. On pourra donc difficilement blâmer l'absence de bonus conséquents pour une édition à un seul disque. Mais il est regrettable qu'il n'y ait pas eu une édition 2 DVD avec commentaire audio du film, making of, interviews, éventuelles scènes coupées ou alternatives, etc.

On troque le digipack français contre un boîtier plastique noir banal, ce qui explique ma note. La jaquette est cependant loin d'être immonde : sobre, couleurs bien choisies, bonne utilisation de l'espace. La sérigraphie du DVD est gâchée par des mentions légales et autres imbécillités trop voyantes. Tant pis.

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