A moins que vous ne soyez un fétichiste du pull-over en laine qui moule un 95c, vous risquez de trouver la première heure de cette série B assez longue, d’autant plus que le programme n’a rien de bien ragoûtant : une rabatteuse en voie de rédemption et son greffier aux prises avec des iguanes mutants en pleine tempête de neige. Ajoutons à cela quelques clichés du genre, comme un paluchage dans la baignoire ou encore un herpétologiste (qui comme chacun le sait étudie les reptiles et non pas les affections cutanées) boutonneux déjà nobélisable.
Ainsi, c’est à reculons que l’on s’apprête à entrer dans la dernière demi-heure. Or, de façon assez inattendue, le spectacle nous fait tout d’un coup penser à autre chose qu’à un thriller de seconde partie de soirée pour ménagères. Quelques passages gores, un metteur en scène qui se réveille ou encore une mutation bien improbable de notre affable « chtouillologue » en un excentrique chasseur de lézards, les ultimes scènes se rapprochent presque de l’esprit kiwi de la fin des années 80. Et même si l’on reste toujours loin de Braindead, cette honnête conclusion nous ferait presque oublier les navrantes soixante premières minutes et les reptiles en plastique.
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