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CRITIQUE DVD


LA MORT EN LIGNE / 2 DVD



Jaquette H.R.


Titre : La mort en ligne / 2 DVD

Version : Française
Auteur de la critique : DVDpasCher
Date de la critique : 22/05/2006

Cette critique a été visitée 377 fois. Aide

 

Editeur : HK Vidéo (Seven7)
Année de sortie au cinéma : 2003
Date de sortie du DVD : 20/04/2006
Durée du film : 107 minutes


Résumé : Un soir, Yumi est témoin d'un étrange incident. son amie Yoko reçoit un message identifié comme émanant de son propre téléphone, mais daté de trois jours plus tard. Yoko reconnaît sa voix sur l'enregistrement : un cri d'effroi qui lui glace le sang. Elle raccroche et tente de ne plus y penser. Mais, trois jours plus tard, Yoko meurt à l'heure et dans les conditions exactes du message prémonitoire. Au lycée, un événement similaire se produit quelques jours seulement après la mort de Yoko. Un élève disparaît dans des conditions inexplicables. A chaque nouvel appel, la sonnerie et le message spécifique annoncent une mort certaine à leur destinataire, avec la date et l'heure exacte. Yumi décide d'enquêter. D'autant que sa meilleure amie a elle-même reçu un appel fantôme...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8/10)

Voilà tout à fait le genre de film que je regarde comme je mange des cacahuètes caramélisées. Par gourmandise. Pas bon pour la ligne ? Pas grave, je ferai de l’exercice en regardant un film d'Andreï Tarkovski. La saveur est peu ou prou identique à un « Ring », à un « Dark Water » ou à un « The Eye » ? Peu importe puisque je vous dis qu’il ne s’agit que de gourmandise ! La deuxième cacahuète a le même goût que la première, la troisième aussi, ça ne m’empêche pas de les manger avec le même plaisir. L'essentiel étant que la cacahuète soit bien enrobée de caramel... Il y a des mets pour lesquels l’écoeurement demande un peu de temps avant de s’installer…
En insérant la galette dans le lecteur j’ai espéré que le film me procure quelques frayeurs, me donne quelques frissons, après tout c’est dans ce but qu’il a été réalisé, non ? Eh bien j’en ai eu ! Mais afin d’optimiser les effets voulus par le réalisateur il va de soi qu’un visionnage de nuit s’impose !
Alors, que dire de cette Mort en Ligne ? Il paraît que ce film est le plus abordable du réalisateur, Takashi Miike. Possible. Le seul autre film que j’ai vu de lui est « Audition » qui il est vrai exige du spectateur une certaine patience, je ne peux donc établir de comparaisons à ce niveau. Certains bien mieux informés que moi sur sa filmographie auraient cru voir dans cette histoire de portables diaboliques une volonté du Monsieur de parodier le genre qu’il aborde ici. Ah bon. Sincèrement je n’ai à aucun moment eu le sentiment de voir le 18ème épisode de Scary Movie ! Il aurait fait 58 films en tout. Rien que ça. D’accord j’ai du retard à rattraper et une fois que ce sera fait (va falloir être patient) je reverrai peut-être mon point de vue. En attendant…
Le sujet du film est pour le moins tarabiscoté, pensez donc : imaginez que la sonnerie de votre portable retentisse, mais que vous entendiez cette sonnerie pour la première fois, morbide, inquiétante, que le numéro de l’appelant soit votre propre numéro, que lorsque vous décrochez vous entendiez votre propre voix venant d’un futur proche à un moment où vous passez de vie à trépas (se traduisant ainsi généralement par quelques mots sortant de votre bouche suivis d’un cri), sonnant ainsi comme l’annonce d’une condamnation à mort, il y a de quoi résilier votre abonnement, non ? Surtout si vous apprenez que la malédiction se propage en se servant du répertoire contenu dans chaque portable et que dans la bouche des pauvres victimes on retrouve à chaque fois un bonbon rouge. Curieuse idée !
Je vous le concède, c’est un peu tiré par les cheveux, en même temps nous avons affaire à un film horrifico-fantastique et non à une reconstitution historique, alors tout est permis. Après tout « Ring » et ses coups de fil maudits avait déjà ouvert la voie.
Le film de Takashi Miike se modernise et passe donc au portable (la malédiction que ce dernier véhicule serait-elle une métaphore du risque cancérigène lié à une utilisation intensive de ces petits joujous technologiques ?), et narre l’enquête que va mener une jeune étudiante japonaise, Yumi, interprétée par Kou Shibasaki (que l’on a pu voir dans « Battle Royale » dans le rôle de la vénéneuse Mitsuko), cette dernière a vu quelques-uns de ses amis disparaître autour d’elle de façon pour le moins violente après qu’ils aient reçu ce mystérieux appel, son enquête sera rendue d’autant plus nécessaire qu’elle a elle-même reçu cet appel, sa seule chance de survie sera donc de remonter à la source de cette malédiction pour y mettre un terme. Je sais, ça rappelle quelque chose, d’ailleurs les similitudes avec les œuvres déjà citées un peu plus haut ne manquent pas. Malédiction, spectres effrayants, longs cheveux noirs, histoires familiales troubles, etc…
Mais il faut bien reconnaître que Takashi Miike fait preuve d’un certain savoir faire dans sa mise en scène, aussi ce qui aurait pu s’apparenter à un sous Ring n’inspirant que l’ennui à force de montrer ce qui a déjà été mille fois montré arrive pourtant à se hisser à la hauteur de son aîné et à capter l’attention du spectateur sans que jamais celle-ci ne se relâche. La première partie de « La Mort en Ligne » est plutôt posée, le film semble se chercher, toutefois un climat étrange s’installe immédiatement (dès la scène d’ouverture dans le restaurant où le brouhaha environnant se tait soudainement lorsque l’un des personnages commence à raconter une histoire d’outre-tombe) et quelques morts bien violentes viennent « agrémenter » ce début de façon suffisamment régulière pour entretenir l’intérêt. Le mystère s’installe, l’inquiétude aussi. Puis un peu plus tard viennent l’angoisse et l’horreur.
Au cours de ce récit Takashi Miike aborde certains thèmes chers au cinéma fantastique japonais, la famille et les drames qui la décomposent, thème déjà abordé dans Dark Water ou Ring, mais il se démarque en profitant de l’occasion pour égratigner les médias et plus précisément la télé réalité au cours d’une séquence surprenante où l’une des condamnées est conviée à participer à une émission de télévision à l’heure même où elle est censée mourir, séquence durant laquelle s’égrènera un compte à rebours histoire de bien faire monter la tension tandis que la jeune condamnée sera étrangement maintenue dans une certaine solitude, autre thème récurrent dans le cinéma nippon.
De même Takashi Miike se montre particulièrement doué lorsqu’il s’agit de titiller notre trouillomètre. En effet la mise à mort des différents protagonistes est particulièrement bien orchestrée, de même les apparitions spectrales sont redoutablement efficaces, même si elles ont un petit côté déjà vu elles fonctionnent toujours remarquablement bien, d’autant plus qu’ici elles ont un aspect parfois assez crasseux. Le paroxysme de cette frayeur est atteint au cours d’une magistrale et longue séquence au sein d’un hôpital abandonné, à coups de jeu d’ombres, de bruitages inquiétants, d’une partie de cache-cache entre Yumi et le spectre effrayant dans les couloirs sordides de l’hôpital jusqu’à l’inévitable face à face qui produira à coup sûr son petit effet sur vous.
Personnellement je regretterai cependant un épilogue qui m’a laissé dubitatif tant il laisse une porte grande ouverte à toutes sortes d’interprétations (alors que jusque là aussi tordue que puisse être l’intrigue les évènements semblaient s’imbriquer avec une certaine cohérence). Etait-il vraiment utile de compliquer soudainement les choses et de laisser le spectateur dans une telle confusion ? Certes j’ai ma propre interprétation de cet épilogue, mais il y a quelque chose de frustrant dans le fait d’ignorer si on est dans le vrai ou pas…

Au final les amateurs de frissons devraient y trouver leur compte. Même si le film de Takashi Miike ne révolutionne pas le genre (il peut être considéré comme un « Ringu-like »), il se montre très efficace dans ses effets et comporte quelques séquences qui méritent vraiment le coup d’oeil (le plateau de télévision, la scène de l’hôpital), l’interprétation est plutôt de bon niveau, les effets spéciaux sont très réussis et le tout est très bien filmé. En attendant donc que le cinéma horrifique asiatique nous offre quelque chose de véritablement innovant (qui pourra ensuite faire l’objet de remakes made in Hollywood avec rachat des droits et tout le toutim… quoi, moi mauvaise langue ?), ne faisons pas la fine bouche et laissons fondre cette petite friandise sous le palais…


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (3/3)

La partie technique du DVD ne souffre d’aucun problème majeur. Le film, compte tenu du nombre conséquent de scènes se déroulant dans l’obscurité, n’a pas dû être simple à encoder mais au final l'image est de bonne facture. On note de beaux contrastes, pas de couleurs baveuses. J'ai cependant noté un peu de fourmillement dans les noirs que j'aurais aimé un peu plus profonds. Mais ne chipotons pas, le résultat final est plus qu'honorable !

Côté son rien à dire, on a droit à deux pistes DD 5.1 française et japonaise et de deux pistes DTS dans les mêmes langues. Excusez du peu ! La piste DTS japonaise sur laquelle s’est portée mon choix est d’une redoutable efficacité, elle vous immerge bien dans l’ambiance inquiétante du film : sonnerie angoissante du portable qui se ballade d’une enceinte à l’autre, bruitages peu rassurants tout autour de vous (on ne peut pas vraiment parler de musique mais plutôt d’un accompagnement sonore destiné à amplifier l’angoisse générée par les images), bref c’est un véritable festival qui vous fera dire que le home cinema apporte vraiment une dimension de plus.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (2/3) Avis sur les visuels :   (1/1)

Les bonus nous proposent un making of de 57 minutes qui nous permet de suivre l’équipe du film sur les différents lieux de tournage. On y découvre une ambiance plutôt bon enfant, Takashi Miike se posant comme un personnage plutôt détendu et adepte d’un certain humour à froid. Ce making of est entrecoupé d’interviews des différents acteurs du film confirmant la bonne ambiance régnant sur le tournage et s’émerveillant devant les effets visuels tels que bras mécaniques ou maquillage des spectres et de leurs victimes.

Nous trouvons ensuite une série d’interviews du réalisateur et des acteurs déjà vues en partie dans le making of. Pour résumer le réalisateur trouve que les acteurs ont été très bons, les acteurs trouvent que le réalisateur n’est pas mauvais non plus et tous s’accordent à penser que le film est un bon film et que l’ambiance du tournage a été sympa. Tout va bien donc.

Viennent ensuite l’inévitable bande annonce, deux teasers, une conférence filmée lors du festival de Tokyo durant laquelle Takashi Miike démontre une fois de plus qu’il n’est pas dénué d’humour (il faut que ce film marche sinon je suis mal…), l’avant-première du film d’un intérêt limité, un montage alternatif assez… particulier.

La navigation s’effectue via des menus animés reprenant des courts passages du film, bruitages sonores inquiétants à l’appui bien sûr.

HK Vidéo soigne la présentation de son DVD et nous gratifie d'une jolie édition digipack incluant un livret de 16 pages, le tout s'insérant dans un fourreau cartonné plutôt épais. La présentation est sobre, obscure à l'image du film mais ce beau packaging aimera sans doute conserver la trace de vos doigts à chaque fois que vous le manipulerez.
Les deux disques sont imprimés jusque dans le rond central (pas de logos disgracieux) et dans le même ton que le reste de cet objet décidément soigneusement présenté.


Note finale :

  (16.5/20)


Commentaires concernant cette critique

- le 23/05/2006 à 21:28 par Nicore : Très bonne critique qui donne vraiment envie de le voir, ce film de Miike ! Quand je dis que tu devrais nous en "pondre" plus souvent... des critiques ! A quand celle de "Simetierre" ?
- le 23/05/2006 à 13:19 par ninnin4 : Comme le dit notre bon vieux hotkiller, voici une critique qui aurait plus trouvé sa place parmis les loupes...désolé d'être passé avant. En tout cas, bravo à toi mon cher Ikkar
- le 23/05/2006 à 08:37 par Hotkiller : Dis donc t'es dur avec toi quand même, parce que se flageller à grands coups de Tarkovski pour expier la vision de la Mort en ligne...c'est du traitement de choc !! Bon en tout cas merci pour cette très belle loupe...euh pardon critique (lol), bien argumentée et très agréable à lire et qui atteint son but : augmenter de façon efficace mon consumérisme outrancier de DVD....! Tchô !
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