En provenance du Danemark, cette "Nuit des vampires" se propose de nous conter l'histoire d'un suceur de sang, de sa vampirisation au XIXème siècle jusqu'à nos jours, en s'appuyant sur de nombreux flash-backs, pouvant être assimiler à des sketches, avec pour toile de fond l'arrivée des trois jeunes gens, dont une descendante mortelle de ce vampire, dans le manoir familial et l'exploration d'un livre relatant les exploits de celui-ci.
Oscillant entre classicisme ( dans le folklore et les visuels vampiriques ) et modernisme affiché, le métrage subit de manière frontale des changements de rythme nuisibles, avec notamment la partie servant de lien entre les différents épisodes qui, mettant en scène de jeunes adultes stéréotypés et bêtifiés au possible, a bien du mal à capter l'attention, alors que le film s'énerve quelque peu dans les segments, avec beaucoup d'action, dont des gunfights énergiques et sanglants, un sens du délire probant ( qui n'est pas sans rappeler "Une nuit en enfer", dans sa seconde partie bien sûr ) mais trop peu souvent exploité et une volonté visible du réalisateur de nous en donner pour notre argent. On pourra aussi rajouter à cela une mise en avant de clins d'oeil sympathiques en direction du spectateur ( la bouteille d'eau bénite, le manque de sexe dont se plaint l'un des personnages, vite compensé par l'ouverture du plan suivant sur un fessier rebondi ). Par contre, le manque d'originalité dans le traitement du phénomène vampirique, se contentant de revisiter les lieux communs du genre, avec pour seule "innovation" les serviteurs du vampire pouvant se transformer en souris, vient quand même plomber légèrement l'ensemble. La mise en scène du réalisateur est assez dynamique quand il le faut, mais sait hélas aussi se montrer paresseuse et terne. L'interprétation ne brille pas par son ampleur, avec des comédiens plutôt inertes et passifs et les effets spéciaux tendent à se répéter, avec surtout des impacts de balle et des personnages vomissant du sang ( sans parler du monstre du début du film, très craignos ). Donc, cette "Nuit des vampires" laisse un goût d'inachevé et un souvenir plus que mitigé !
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