Après "Charade", Stanley Donen rend à nouveau hommage à Alfred Hitchcock dans cette nouvelle affaire d'espionnage. Il applique une fois de plus les figures du maitre à son film en y injectant quelques éléments issue des romans d'espionnage populaire à la James Bond (raffinement, flegme britanique, érotisme). Gregory Peck y joue un professeur très british (même s'il est sensé être américain dans le film), Sophia Loren elle, joue de son charme érotique du sommet de sa beauté. Une mise en scène très stylisé, l'archétype du film d'espionnage jouant des stéréotypes souvent à la limite de la parodie. Mais on retiendra surtout du film son excellence visuelle s'inspirant du pop-art, des comics books et annonçant l'avènement du psychédélisme (cadrages hyper élaborés, jeu de lumières, de trames ou de miroirs et autres effets optiques). Dans la filmographie du réalisateur, "Arabesque" est sans conteste la meilleure vitrine de son savoir faire et marque le début d'un nouvel esprit au cinéma hors des studios d'Hollywood.
|