Inspiré d'une nouvelle de Stephen King, ce "The night flier" met en scène un vampire aviateur, ayant pour domicile non pas un manoir perdu dans la brume, mais un petit avion monoplace. Plutôt classique, le script suit l'enquête d'un vieux briscard, reporter d'un journal à scandales, à la recherche de ce vampire, et à qui l'on met dans les pattes une jeune novice ( prétexte à une sous-intrigue inutile, si ce n'est pour étoffer quelque peu le scénario et pour le dernier plan du film, en forme de "pied de nez" ). Si toute la première heure du métrage est assez lente, dispensant ses rares scènes-chocs avec une parcimonie évidente, et à bien du mal à capter l'intérêt du spectateur, la dernière partie du film, à partir de l'attaque de l'aérodrome par le suceur de sang, s'avère prenante, généreuse en effets sanglants, et le final, malgré son côté moralisateur, est de bonne tenue et inattendu, à défaut d'être foncièrement original. Par contre, il ne faut pas chercher ici le moindre frisson ou effet de surprise, le réalisateur n'ayant visiblement pas du tout opté pour cette voie, préférant axer son métrage sur un suspense, hélas trop succinct, et sur une critique ouverte, mais parfois humoristique, de la presse à scandales. Le vampire en lui-même a un look classique mais présente un faciès au bon graphisme et le réalisateur a la bonne idée de ne nous le montrer que très progressivement. La mise en scène est on ne peut plus terne, sans effet, ni originalité et l'interprétation reste convenable, guidé par un Miguel Ferrer pourtant avare en expressions. Les effets spéciaux, issus de l'atelier KNB, sont de bonne facture, plutôt expansifs dans le gore, mais finalement peu mis en valeur. Donc, ce "The night flier" mérite d'être vu une fois, mais ne laissera certainement pas un souvenir impérissable !
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