Sous son matelas, il n’y a pas de succubes dénudées en poster central de « Messes noires magazine ». Car c’est en découvrant la marque de la bête sur son cuir chevelu que Damien allait connaître ses premiers émois tels la psychokinésie précoce ou la pénétration… des âmes.
Suivant la même ligne directrice que le premier opus, à savoir la persuasion progressive d’un Abraham du XXème siècle qu’il lui faut sacrifier son Isaac démoniaque, Don Taylor reproduit brillamment le climat de Richard Donner et, à l’exception des rottweilers, toute l’esthétique de la Malédiction. Les forfaits de l’antéchrist se révèlent là encore fort spectaculaires, notamment ceux faisant intervenir le corbeau, apôtre emplumé du malin ou encore la fissure du lac gelé qui allait conduire à la noyade un opposant.
L’évolution de Damien réserve, elle aussi, quelques scènes troublantes comme l’examen de ses connaissances historiques par un professeur désemparé, mais les auteurs cèdent bien vite à la facilité lorsqu’il s’agit d’exposer son affrontement avec un demi-frère devenu nuisible. En revanche, les scénaristes ont ici choisi d’enrichir l’idée d’un complot sataniste de type Skull & Bones, esquissé avec le personnage de la nurse dans le premier épisode. Armée, éducation, business, c’est au sein de toutes les institutions que les adeptes de Satan sont aux manettes.
Et si le dénouement se révèle identique au film de Donner, l’ultime révélation permet de revoir cette suite savoureuse avec un œil nouveau.
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