Ce "Killer instinct" a tout du slasher de base, avec son script lâchant l'inévitable bande de jeunes dans un asile désaffecté pour une soirée au cours de laquelle ils vont se livrer à un jeu stupide : enlever ses sous-vêtements, les cacher et celui ou celle qui en trouvera le plus aura gagné... Déprimant, mais surtout prétexte à éparpiller les futures victimes dans ce grand bâtiment, lugubre à souhait, uniquement éclairé par des bougies et des lampes-torches, facilitant ainsi la tache du mystérieux assassin ( aux méthodes très légèrement inventives ), mais sous-employé pendant toute la durée du métrage, avec juste de très courtes apparitions laissant planer une vague et improbable connotation fantastique ( le retour du pendu de la séquence d'intro ? ). Les personnages restent bien entendu stéréotypés mais n'ont pas vraiment le temps de s'adonner à un humour potache esquissé ( ouf ! ) mais n'évitent pas des multiples fausses alertes presque irritantes en jouant à se faire peur ( si ça marche pour eux, l'effet sur le spectateur est quant à lui définitivement raté ), puisque les présentations sont plutôt sommaires et la sous-intrigue mettant en scène Corbin Bernsen et dee Wallace stone, échappés respectivement du "Dentiste" et de "Hurlements", elle ne servira que d'alibi pour le dénouement final, trop rapidement expédié et demeurant d'une simplicité extrême. Les meurtres sont ici très soft ( mis à part une décapitation à l'aboutissement assez drôle ), n'impliquant jamais le moindre suspense et le film se permet quand même de déshabiller quelques unes de ses plutôt jolies actrices. La réalisation est relativement alerte, avec une caméra régulièrement en mouvement et l'interprétation est correcte, mais sans saveur particulière. Les effets spéciaux ne tiennent qu'un rôle mineur dans le métrage, réduits à quelques maquillages, résultant des méfaits du tueur, vite aperçus et au demeurant très sage. Donc, ce "Killer instinct" s'avère être terriblement classique et sans surprise, mais se laisse voir, sans plus !
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