Ce "Milo" nous présente un enfant assassin dans la pure veine du slasher. En effet, le script met en scène une jeune femme qui revient sur les lieux de son enfance, au cours de laquelle elle a assisté, accompagnée de trois autres fillettes, au meurtre d'une de ses camarades de classe par un gamin apparemment quelque peu dérangé, le Milo du titre. Bien entendu, peu après son installation ( suffisamment rapide pour ne pas ennuyer ), les meurtres reprennent, visant les amies d'enfance de l'héroïne, tandis que celle-ci n'arrête pas d'apercevoir le meurtrier du passé, encapuchonné dans son ciré jaune facilement identifiable. Fantôme ou pas fantôme ? C'est cette seule question, traditionnelle, qui monopolisera l'intérêt du spectateur, tant le reste de l'intrigue est prévisible ( la fausse piste impliquant l'héroïne ) et ne verse pas vraiment dans l'originalité, aussi bien dans des meurtres peu démonstratifs que dans ses développements. Et il faudra attendre la dernière bobine du film pour que celui-ci parvienne tant bien que mal à gagner quelque peu en intensité et en suspense, avec notamment des révélations sur le père de Milo, et ce malgré des rebondissements très typés. Très sérieux, le métrage ne se laissera jamais aller au moindre humour pour nous raconter son histoire parfois vaguement glauque ( les foetus ) et porteuse de sous-entendus déviants, mais également empreinte d'une nostalgie liée à l'enfance palpable et bien retranscrite. Par contre, on pourra regretter le look trop simpliste du gamin-tueur, notamment lors du final nous dévoilant un vrai visage bien décevant, ainsi qu'un manque de rythme évident, dû en grande partie à une réalisation sans effet et terriblement figée. L'interprétation est plaisante et juste, sans cabotinage inutile et les effets spéciaux se limitent à de rares petites plaies vite cachées. Donc, ce "Milo", sans vraiment enthousiasmer, se laisse voir sans ennui, c'est déjà ça !
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