Ce "Aux portes de l'enfer" nous propose sa petite "ghost story" très classique, avec un sérieux imperturbable. En effet, le script place un jeune couple de parapsychologues dans une maison réputée hantée, afin de filmer des manifestations surnaturelles et éventuellement de solutionner le pourquoi de ces apparitions. Et le métrage de se contenter d'aligner mollement les poncifs du genre, avec notamment des apparitions spectrales, qui, même si elles arrivent très tôt dans le film, resteront sans effet sur le spectateur ( étant trop prévisibles et sans réelle intensité, surtout celles du sous-sol ) et autres baisses de température impromptues, mais surtout avec une intrigue déjà vue et revue mille fois, avec ce garçon assassiné à la recherche de vengeance et de sépulture. Seule une toute petite surprise finale ( annoncée à demi-mots en amont dans le film ) viendra éclairer quelque peu l'ensemble et amener un semblant de suspense jusqu'au dénouement, terriblement naïf et presque pitoyable. Quant à la sous-intrigue sur la jalousie du personnage principal, on cherchera encore vainement le moindre intérêt de la chose, puisque celle-ci n'apporte strictement rien à l'ensemble, se greffant au film d'une manière à la limite parasitaire. Il n'en demeure pas moins que quelques rares séquences ( celle dans le cimetière, par exemple ) viennent sauver le métrage du fiasco total, ainsi qu'un soupçon d'érotisme mettant en avant la plastique irréprochable de l'actrice principale, Kimberly Rowe. Le film souffre en plus d'une mise en scène terne et sans relief ni effet, ainsi que d'une interprétation plombée par un Daniel Bloom inexpressif au possible et dont seuls David Carradine et john Doe parviennent à tirer leur épingle du jeu. Heureusement, les effets spéciaux présentent des inserts peu voyants, qui rehaussent légèrement la qualité de ce film. Donc, ce "Aux portes de l'enfer" se suit avec un ennui poli, pour n'être que très vaguement intéressant dans sa dernière partie, et encore...
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